Le secteur des assurances en Algérie se trouve face à un défi de taille, mais aussi à une opportunité significative, avec le lancement récent de projets ferroviaires majeurs d’une valeur assurable dépassant les 400 milliards de dinars. C’est ce qu’a révélé Youcef Benmicia, président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), dans une interview accordée à la « Revue de l’Assurance ».
Ces projets d’envergure représentent un tournant pour l’industrie de l’assurance algérienne, l’obligeant à s’adapter et à innover pour répondre aux besoins complexes de ces chantiers. M. Benmicia souligne la nécessité d’une « bonne évaluation des risques » et de « moyens pour effectuer un suivi et des visites sur site », mettant en lumière les exigences accrues en termes d’expertise et de ressources pour les assureurs.
Face à l’ampleur des projets, le secteur des assurances algérien explore de nouvelles stratégies. La coassurance entre assureurs nationaux émerge comme une solution pour optimiser la capacité de rétention nationale et limiter le recours à la réassurance internationale, contribuant ainsi à réduire la sortie de devises.
Cependant, M. Benmicia admet que le recours à la réassurance internationale reste « indispensable » pour certains projets, illustrant le délicat équilibre entre le développement des capacités nationales et la nécessité de s’appuyer sur l’expertise internationale.
Cette vague de grands projets pourrait stimuler significativement le marché des assurances en Algérie. Alors que l’assurance construction et des risques techniques représente actuellement environ 7,5% du marché des assurances Dommages, avec un volume annuel de primes avoisinant les 10 milliards de dinars, M. Benmicia prévoit une croissance substantielle dans les années à venir.
Cette perspective de croissance offre une opportunité unique au secteur des assurances algérien de se développer, d’innover et de renforcer son expertise. Cependant, elle souligne également la nécessité d’une adaptation rapide et d’un investissement dans le développement des compétences pour répondre efficacement aux exigences de ces projets d’envergure.
L’évolution du secteur des assurances en Algérie face à ces défis pourrait bien être un indicateur de la capacité du pays à gérer et à tirer profit de ses ambitieux projets d’infrastructure. R.E
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