Après une victoire surprenante lors de l’élection présidentielle sénégalaise, Bassirou Diomaye Faye se trouve confronté à l’immense défi de concrétiser ses promesses de campagne. Alors que son mandat atteint le cap symbolique des 100 jours, le bilan est mitigé et les attentes de la population restent élevées.
Le nouveau président a certes lancé quelques réformes, notamment dans le domaine de la justice, mais le rythme du changement est jugé trop lent par de nombreux observateurs. Samba Ndiaye, analyste politique, souligne : « Les Sénégalais attendent beaucoup du régime de Diomaye et il faut aller plus vite à mon avis. »
Les défis économiques demeurent au cœur des préoccupations. Malgré l’annonce d’une réduction des prix des denrées de première nécessité, l’impact sur le pouvoir d’achat des Sénégalais reste à démontrer. L’audit de l’administration, promis par le président, suscite à la fois espoirs et inquiétudes quant à ses résultats et ses conséquences.
Par ailleurs, certaines décisions du nouveau gouvernement ont déjà provoqué des controverses. Les opérations de déguerpissement des occupants de la voie publique ont suscité des critiques, tout comme le blocage des comptes de certaines entreprises de presse, perçu comme une atteinte à la liberté d’expression.
Le président Faye se trouve donc à un tournant crucial de son mandat. Il doit trouver un équilibre entre la mise en œuvre de réformes ambitieuses et la nécessité de maintenir la stabilité sociale et économique du pays. Les prochains mois seront déterminants pour juger de sa capacité à relever ces défis et à répondre aux attentes élevées placées en lui par les Sénégalais. R.I
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