Niamey a annoncé mardi la rupture « avec effet immédiat » de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, emboîtant le pas au Mali qui avait pris une décision similaire deux jours plus tôt. Les deux pays sahéliens accusent Kiev d’un prétendu « soutien » à des « groupes terroristes » suite à une défaite significative de l’armée malienne fin juillet.
Cette décision intervient après des combats intenses entre l’armée malienne, appuyée par le groupe paramilitaire russe Wagner, et des séparatistes et djihadistes à la frontière algérienne dans l’extrême nord-est du Mali. L’armée malienne et Wagner ont reconnu avoir subi des pertes importantes lors de cette bataille, considérée par les analystes comme la plus lourde défaite du groupe paramilitaire russe en Afrique.
La controverse a été alimentée par les déclarations d’un responsable du renseignement militaire ukrainien, qui a laissé entendre que Kiev aurait fourni des informations aux rebelles, facilitant ainsi leur attaque. Ces allégations ont conduit le Mali à rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine le 3 février.
L’Ukraine a rejeté ces accusations le 5 février, regrettant la décision malienne qu’elle a jugée « précipitée ». Malgré cela, le Niger a décidé de suivre l’exemple de son voisin, annonçant également « la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de statuer sur l’agression ukrainienne ».
Cette escalade diplomatique souligne les tensions croissantes dans la région du Sahel et l’influence grandissante de la Russie dans cette zone, au détriment des relations avec les pays occidentaux. R.I
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