Dans la bande de Gaza, l’agression de l’armée d’occupation continue de faire des ravages parmi la population civile. Les bombardements incessants détruisent des familles entières, laissant derrière eux des orphelins et des survivants traumatisés.
Le cas de Reem Abu Hayya, un bébé de 3 mois, illustre tragiquement cette réalité. Seule survivante d’une frappe aérienne qui a tué 10 membres de sa famille, dont ses parents et cinq frères et sœurs, Reem se retrouve orpheline avant même d’avoir pu connaître les siens. Sa grand-mère, désemparée, tente de la nourrir au lait maternisé, mais le nourrisson, habitué au sein maternel, le refuse.
Non loin de là, Mohamed Abu el-Qomasan pleure la perte de sa femme et de leurs jumeaux de quatre jours, victimes d’une autre frappe. Ces histoires personnelles ne sont que la partie visible d’un drame humanitaire d’une ampleur considérable.
Selon le ministère de la santé palestinien, près de 40 000 Palestiniens auraient perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne. L’ONU estime que quelque 17 000 enfants se retrouvent sans famille, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Les médecins locaux ont même créé un acronyme pour désigner ces cas : WCNSF, « wounded child, no surviving family » (enfant blessé, sans famille survivante).
La population de Gaza, prise au piège dans une zone de 40 km de long sur 11 km de large, est contrainte à des déplacements incessants. Les ordres d’évacuation se succèdent, poussant des centaines de milliers de personnes vers des camps de fortune surpeuplés et insalubres le long de la côte. Beaucoup choisissent pourtant de rester, estimant qu’aucun endroit n’est vraiment sûr ou craignant de ne jamais pouvoir rentrer chez eux.
Cependant, les frappes continuent de toucher des zones résidentielles, détruisant des maisons, des écoles et des hôpitaux.
Alors que l’agression s’aggrave, la communauté internationale s’inquiète de plus en plus du sort des civils gazaouis. Les appels à un cessez-le-feu se multiplient, mais restent pour l’instant lettre morte. Pendant ce temps, à Gaza, chaque jour qui passe apporte son lot de drames et de vies brisées. R.I
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