Le Nigeria fait face à une résurgence inquiétante du Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe. Selon les dernières données publiées vendredi par le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC), huit nouveaux cas ont été enregistrés entre le 19 et le 25 août, portant le total des contaminations à 48 depuis le début de l’année 2024.
L’épidémie s’étend désormais à 20 États de la fédération nigériane, y compris la capitale Abuja. Cette propagation rapide souligne l’urgence d’une réponse sanitaire coordonnée à l’échelle nationale. Le NCDC a souligné que les enfants de 0 à 5 ans constituent le groupe le plus vulnérable face à cette maladie. Heureusement, aucun décès lié au virus n’a été signalé jusqu’à présent.
Face à cette situation, les autorités nigérianes ont intensifié leurs efforts de prévention et de traitement. Le pays a notamment reçu un soutien important des États-Unis sous la forme de 10 000 doses de vaccins contre le Mpox. Cette aide internationale s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la propagation du virus.
Malgré l’augmentation des cas en Afrique, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reste optimiste. Son directeur général, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’épidémie pourrait être maîtrisée dans les six prochains mois. Cette perspective encourageante repose sur une mobilisation internationale accrue et une distribution efficace des ressources médicales.
L’épidémie de Mpox ne se limite pas au Nigeria. La République démocratique du Congo demeure l’épicentre de la crise, mais de nouveaux cas d’une nouvelle souche ont été identifiés dans plusieurs pays africains, dont le Rwanda, le Kenya et l’Ouganda, ainsi qu’en Europe (Suède) et en Asie (Thaïlande). Cette propagation internationale souligne la nécessité d’une approche globale dans la lutte contre le virus.
L’OMS joue un rôle crucial dans la coordination de la réponse mondiale. L’organisation prévoit l’acheminement d’environ 230 000 doses de vaccins vers les pays touchés, une mesure essentielle pour endiguer la propagation du virus. Cette campagne de vaccination, combinée à des efforts de sensibilisation et de prévention, constitue le pilier de la stratégie de l’OMS pour venir à bout de l’épidémie.
La situation au Nigeria met en lumière les défis persistants dans la lutte contre les maladies infectieuses émergentes. Elle souligne l’importance d’une surveillance continue, d’une réponse rapide et d’une coopération internationale soutenue dans le domaine de la santé publique. R.I
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