« Les pouvoirs publics ont la volonté de faire du rail un levier majeur dans le développement du pays notamment sur les plans économique, social et environnemental », indique le Directeur général adjoint de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Redha Laib.
En effet, l’intervenant à l’émission « L’invité du jour », de la Chaîne 3, de la Radio Algérienne, révèle que « l’Etat a mis à la disposition à tous les intervenants (SNTF et Anesrif, ndlr) des enveloppes très importantes pour pouvoir élever qualitativement et quantitativement le trafic ferroviaire en Algérie, en ce sens que des mégaprojets ont été initiés. »
Plusieurs projets en chantiers
Il s’agit, selon lui, des deux lignes minières, dont l’une desserve la mine de Gara Djebilet (Tindouf) et la mine de Bled El Hadba (Tébessa), rappelle-t-il, indiquant que « les travaux ont été entamés et les acquisitions sont en maturation ».
En outre, ajoute l’invité de la Radio algérienne, la SNTF a développé une stratégie à l’horizon 2040. « Cette stratégie est basée sur des indicateurs quantifiables et vérifiables, basée aussi sur la planification des outils de l’Etat et du schéma directeur du secteur ferroviaire, ainsi que les outils utiles dans cette stratégie de développement, suivant la spécificité de chaque région afin d’aller vers une efficience et une densité de transport, à la fois, des voyageurs et des marchandises.
Sans donner de date de réception, l’orateur dit attendre l’acquisition des deux autres lignes vers le sud : la ligne Touggourt-Hassi Messaoud et El Bayadh-Mechria « qui sont deux extensions d’imposition et non un choix ».
Acquisition de nouveaux moyens
Par ailleurs, M. Laib assure que la SNTF est en attente d’acquérir du nouveau matériel destiné notamment pour le transport des voyageurs. Et d’indiquer que « vu l’étendue du pays la SNTF a opté pour le transport de nuit, afin d’assurer le plus de confort possibles aux voyageurs et faciliter à toute la population l’accès à ce moyen de transport de masse.
Cette modernisation est confrontée, toutefois, à la vétusté du réseau qui atteindra bientôt les 6000 kilomètres. A ce propos, le responsable de la SNTF rappelle que l’Algérie dispose d’un réseau vieillissant, car datant de plusieurs décennies, citant comme exemple la rocade nord qui relie Annaba-Tlemcen via les villes côtières.
Remise à niveau de la rocade nord
« Cette rocade nécessite de grands travaux qui s’étalent sur quatre phases à savoir : de rattrapage, de mise à niveau, de modernisation et une phase d’extension, dont l’aboutissement est d’offrir une rocade nord performante, de meilleures conditions de sécurité et de vitesse aux voyageurs », souligne-t-il.
Sur la lenteur des navettes, le responsable insiste que « la responsabilité est partagée », arguant aussi « la vétusté du réseau qui rend la vitesse modérée pour la sécurité des voyageurs. Les actes de malveillance, les passages à niveau illicite, le caillassage des trains qui convergent vers cette situation très problématique, non seulement pour les voyageurs, mais aussi pour la SNTF ».
Cette réduction de vitesse, enjoint-il, réduit la compétitivité du rail par rapport aux autres modes de transport. Mais pour nous : la sécurité du voyageur prime sur toutes autres considérations.
Digitalisation en cours
Pour assainir la situation de malveillance et contrer le caillassage des trains, l’orateur annonce que la SNTF a opté pour la mise en place de la télésurveillance sur les axes Alger-El Affroun et Alger-Tizi Ouzou.
Au vu des perspectives et défis qu’attend la SNTF, la société, et par souci de compétitivité du trafic ferroviaire, la société a lancé plusieurs projets de réforme qui touche à son organisation et sa politique commerciale, liées au projet de numérisation des différentes structures de la SNTF, à l’image de l’achat de ligne des billets pour les grandes lignes ainsi que la mise en place de distributeurs de billets automatiques. RA
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