Une tentative d’attentat contre le roi Mohammed VI a eu lieu à Rabat, illustrant la montée des tensions sociales au Maroc. Un jeune agriculteur de 24 ans a lancé des cocktails Molotov sur le cortège royal, sans faire de blessés. L’assaillant, rapidement arrêté par la police judiciaire, aurait agi par colère contre la normalisation des relations du Royaume avec Israël.
Cet incident s’inscrit dans un contexte de crise multidimensionnelle qui secoue le pays. Selon un rapport de l’Observatoire du travail gouvernemental (OTRAGO), le Maroc est confronté à de nombreux défis. Le royaume chérifien enregistre une corruption endémique, qualifiée d' »ogre affamé », coûtant annuellement plus de 50 milliards de dirhams à l’État. Le chômage galopant, avec un taux dépassant 13,7%, touchant particulièrement les jeunes, pousse ces derniers à braver les dangers de la mer dans leur tentative de « Harga », l’émigration clandestine. A cela, s’ajoute une crise de l’eau aggravée par les changements climatiques, avec une demande prévue d’augmenter de 30% d’ici 2030. Le système de retraites qui est au bord de la faillite, nécessitant des réformes urgentes mais contestées, éprouve les retraités.
Une crise sociale alimentée par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat a fini par générer un mécontentement croissant.
Face à ces défis, le gouvernement d’Aziz Akhannouch peine à trouver des solutions efficaces, érodant la confiance des citoyens envers les institutions. La situation est jugée « alarmante » par l’OTRAGO, mettant en lumière les difficultés du régime du Makhzen à gérer ces crises multiples.
L’attaque contre le convoi royal, bien qu’isolée, reflète ainsi un climat de tension sociale grandissante, posant la question de la stabilité à long terme du royaume chérifien.
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