La France a pris position sur les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, en soulignant la complexité des obligations internationales et diplomatiques.
Dans un communiqué officiel, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a détaillé une approche nuancée qui préserve à la fois le respect du droit international et les relations diplomatiques avec Israël. Le Quai d’Orsay a mis en avant le Statut de Rome, qui exige une coopération pleine et entière avec la CPI, tout en ménageant une clause relative aux immunités des dirigeants.
Le texte précise qu’un État « ne peut être tenu d’agir d’une manière incompatible avec ses obligations en vertu du droit international concernant les immunités des États non parties à la CPI ». Cette disposition devient centrale dans le traitement des mandats d’arrêt visant Netanyahu et ses ministres.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a complété cette position lors d’une intervention sur FranceinfoTV. Il a réaffirmé l’attachement de la France à la justice internationale tout en soulignant la complexité juridique de la situation. « C’est en dernier ressort à l’autorité judiciaire qu’il appartiendra de se prononcer », a-t-il déclaré.
Le contexte de ces mandats d’arrêt remonte au conflit entre Israël et le Hamas, déclenché le 7 octobre 2023. La CPI accuse Netanyahu, Gallant et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza.
Le bilan humain de ce conflit est dramatique : plus de 45 000 morts, majoritairement des enfants et des femmes, et plus de 104 000 blessés. Les destructions massives ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes.
La position française se distingue de celle d’autres pays européens. Alors que l’Italie et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de respecter strictement les mandats d’arrêt, la France adopte une approche subjective, quitte à faire fi du droit international et des centaines de milliers de vies humaines.
Le Quai d’Orsay a rappelé « l’amitié historique » entre la France et Israël, soulignant leur attachement commun à l’État de droit et à une « justice professionnelle et indépendante ». Paris entend continuer à travailler en étroite collaboration avec les autorités israéliennes pour œuvrer à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient.
En parallèle, l’Afrique du Sud a introduit une plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), accusant l’État hébreu de génocide à Gaza. Cette action internationale supplémentaire ajoute une dimension complexe au contexte juridique et diplomatique.
La France se positionne donc aux côtés de l’entité sioniste au détriment des droits humains et en se cachant derrière l’alibi du respect des principes du droit international tout en préservant ses intérêts avec l’entité juive.
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