La Culture comme Bouclier Diplomatique : Quand les Arts Défient les Frontières

Dans les coulisses des Pouvoirs publics, un nouveau paradigme se dessine. Au-delà des discours officiels, une révolution silencieuse s’opère, transformer la création artistique en véritable arme de rayonnement stratégique. À Alger, la signature de trois accords entre institutions communicationnelle et culturelle marque un tournant décisif.
Ce ne sont plus seulement des artistes, mais des ambassadeurs informels. La télévision publique, le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi et le Centre de développement cinématographique deviennent les véritables remparts d’une influence bien comprise.

Mohamed Meziane, ministre de la Communication, ne mâche pas ses mots, la culture n’est plus un supplément d’âme, mais un instrument de puissance. Chaque film, chaque pièce de théâtre, chaque émission devient un récit national, une narration qui dépasse les frontières physiques.

L’objectif est clair. Reconstruire l’image de l’Algérie, non plus uniquement par la politique ou l’économie, mais par sa richesse culturelle. Un soft power assumé, où l’art devient le prolongement de la diplomatie.

Le Président Tebboune a compris que dans un monde hypercommunicant, l’influence se conquiert autant par les écrans et les scènes que par les sommets internationaux. La culture devient un bouclier, une membrane protectrice qui absorbe les chocs et véhicule une identité complexe et vivante.

Les accords signés ne sont pas de simples parchemins administratifs. Ils constituent un véritable manifeste : faire converger télévision, théâtre et cinéma pour raconter une seule et même histoire. Celle d’une nation qui refuse d’être réduite aux stéréotypes, qui se construit et se projette par ses artistes.
Zinedine Arqab, Mohamed Baghali, Mohamed Yahiaoui, ces noms ne sont plus seulement ceux de responsables culturels, mais des architectes d’une nouvelle diplomatie.

L’ambition est mondiale. L’Algérie ne cherche plus à se défendre, mais à se faire comprendre. Chaque création devient un pont, chaque œuvre une invitation au dialogue. Du continent africain au monde arabe, de l’espace méditerranéen aux scènes internationales, la culture devient le langage universel.

Ce qui se joue à Alger dépasse largement le cadre culturel. C’est une réinvention de la présence internationale, où la créativité remplace la rhétorique, où l’art devient plus puissant que les discours.
L’Algérie ne subira plus les récits construits sur elle. Le message est clair. Elle les écrira, les filmera, les mettra en scène. La culture n’est plus un miroir, mais un projecteur qui illumine sa propre complexité.

Une révolution est en marche. Et elle se fera par la grâce des Arts.

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