L’Algérie au cœur des enjeux stratégiques du 38e Sommet de l’Union africaine

Le 38e Sommet de l’Union africaine s’est ouvert ce samedi à Addis-Abeba, marquant un moment crucial pour l’Algérie, acteur majeur de la diplomatie continentale. Cette assemblée de deux jours réunit les chefs d’État africains autour de questions stratégiques où l’expertise et l’influence algériennes s’avèrent déterminantes.

L’Algérie, forte de son expérience diplomatique et de sa position géostratégique, se positionne comme un interlocuteur clé dans les discussions sur la paix et la sécurité continentales. Son engagement historique dans l’initiative « Faire taire les armes » de l’Union, dont le rapport biennal sera examiné lors du sommet, témoigne de son rôle prépondérant dans la résolution des conflits africains. L’objectif ambitieux de mettre fin aux conflits armés d’ici 2030 trouve en l’Algérie un défenseur résolu, fort de sa propre expérience en matière de réconciliation nationale.

Sur le plan économique, l’Algérie apporte une contribution significative aux discussions sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Sa position de puissance économique régionale et son expertise dans le domaine des hydrocarbures en font un acteur incontournable de l’intégration économique africaine.

La question des réparations liées à l’esclavage et au colonialisme, thème central de l’année sous l’intitulé « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations », trouve en l’Algérie un avocat naturel. Le pays, qui a mené une lutte historique pour son indépendance, apporte une légitimité particulière à cette initiative visant à obtenir des compensations financières et des reconnaissances officielles des injustices passées.

L’admission récente de l’UA comme membre permanent du G20 ouvre de nouvelles perspectives où l’expérience diplomatique algérienne sera précieuse. Le pays, déjà actif dans les forums internationaux, pourra contribuer à renforcer la voix de l’Afrique dans la gouvernance mondiale.

La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, autre sujet majeur du sommet avec le rapport attendu du Comité des Dix, bénéficiera de l’expertise algérienne en matière de relations internationales. L’Algérie, qui a toujours plaidé pour une représentation plus équitable de l’Afrique dans les instances internationales, apporte sa vision et son expérience à ce débat crucial.

Les questions du changement climatique, du financement du développement et de la justice sociale, également à l’ordre du jour, rejoignent les préoccupations de l’Algérie pour un développement durable et équitable du continent. Sa position de leader régional en matière de transition énergétique et son engagement pour la justice sociale en font un contributeur essentiel à ces discussions.

L’absence remarquée du président congolais Félix Tshisekedi, retenu par les combats persistants en RDC, souligne l’importance des enjeux sécuritaires régionaux, domaine dans lequel l’Algérie a toujours joué un rôle stabilisateur.

Ce sommet s’annonce donc comme une plateforme où l’Algérie pourra une fois de plus démontrer son leadership et son engagement pour le développement et la stabilité du continent africain, tout en renforçant ses alliances stratégiques et en promouvant ses intérêts nationaux dans un cadre continental. A.B

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