Dans une victoire retentissante qui confirme le poids diplomatique de l’Algérie en Afrique, Selma Malika Haddadi a été élue vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) avec un score impressionnant de 33 voix. Cette nomination marque un nouveau chapitre dans l’engagement historique de l’Algérie envers l’unité africaine.
La diplomate algérienne de 47 ans a largement devancé sa concurrente marocaine, éliminée au sixième tour, après le retrait successif des candidates libyenne et égyptienne. Elle succède ainsi à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, dont le mandat était arrivé à terme.
Le parcours de Mme Haddadi témoigne d’une expertise diplomatique forgée sur plus de deux décennies. Son expérience comprend des postes stratégiques, notamment celui de directrice générale Afrique au ministère des Affaires étrangères (2023-2024) et d’ambassadrice extraordinaire au Kenya et au Soudan du Sud (2019-2023). Elle a également servi comme ministre conseillère à l’ambassade d’Algérie en Éthiopie et auprès de l’UA (2015-2019).
Sa vision pour l’UA s’articule autour d’un retour aux fondamentaux panafricains, tout en modernisant l’institution. Elle s’engage notamment à renforcer la gestion administrative et financière de la Commission, en mettant l’accent sur l’efficacité et la transparence. Un point crucial de son programme est le développement des partenariats avec les institutions financières africaines comme la BAD et l’Afreximbank.
L’élection de Mme Haddadi reflète la position historique de l’Algérie comme acteur majeur de l’unité africaine. Depuis son indépendance, le pays a constamment œuvré pour le développement et l’émancipation du continent, une tradition que la nouvelle vice-présidente entend perpétuer. Son expertise en matière de développement social, acquise notamment lors de son passage à la direction générale des affaires politiques, sera un atout majeur pour faire avancer l’agenda 2063 de l’UA.
Cette nomination renforce également le rôle de l’Algérie comme médiateur continental, particulièrement dans un contexte où l’Afrique fait face à des défis complexes nécessitant une approche unifiée. La victoire de Mme Haddadi consolide ainsi la position de l’Algérie comme pilier de la diplomatie africaine et garante des valeurs panafricaines.
Sa promesse de « recentrer l’action de l’UA autour des objectifs fixés par ses pères fondateurs » résonne particulièrement avec l’engagement historique de l’Algérie envers les idéaux d’indépendance et de développement du continent africain. Cette élection marque donc non seulement une victoire personnelle, mais aussi une reconnaissance du rôle central de l’Algérie dans la construction de l’avenir de l’Afrique. R.N
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