L’Algérie a renforcé son arsenal juridique pour lutter contre le fléau de la toxicomanie et prévenir la société de ce phénomène « destructif », a souligné jeudi à Ouargla le secrétaire général (SG) du ministère de la Justice, Mohamed Reggaz.
Intervenant à l’ouverture d’une journée d’étude sur le thème de « la prévention et la priorité de traitement en substitut au châtiment dans le cadre des dispositions de la loi 23-05 », M. Reggaz a affirmé que l’Algérie s’attelait à consolider son arsenal juridique pour faire face au mal de la toxicomanie et protéger la société de ce phénomène « dévastateur ».
Il a ajouté que cette action s’est traduite par la promulgation, en 1985, de la loi de protection et de promotion de la santé, notamment la lutte contre les stupéfiants et les produits hallucinogènes et la répression de leur commerce illégal, dès 2004.
Une stratégie nationale de prévention contre la toxicomanie a été mise au point, en coordination avec l’ensemble des intervenants, dont sa mise en œuvre a été confiée, après son adoption, à l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, a rappelé le SG du ministère de la Justice, avant de faire part de l’établissement, dans le cadre de la numérisation, d’une nomenclature électronique nationale des prescriptions médicales afférentes aux stupéfiants et substances psychotropes à mettre à la disposition des instances judiciaires, policières, médicales et douanes algériennes pour faciliter le contrôle de ces produits.
Abondant dans le même sens, le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Farid Mazzouni, a souligné que le législateur algérien a réalisé un « bond qualitatif » en termes de prévention, à la faveur de la promulgation en 2004 d’une loi répressive et de lutte contre ce fléau.
Il a, à ce titre, loué les efforts fournis par l’Etat en termes de prévention de ce fléau au travers la prise en charge et le traitement des toxicomanes au niveau des centres d’accueil, à l’instar de l’exploitation de 48 centres intermédiaires de traitement des toxicomanes, et 6 centres de désintoxication.
De son côté, l’universitaire Noureddine Bekkis (université Alger-3), a, dans sa communication intitulée « Facteurs socioéconomiques de propagation du phénomène de toxicomanie », mis en avant les facteurs socioéconomiques du milieu dans l’amplification de ce fléau.
Pour sa part, le représentant du secteur des Affaires religieuses et des Wakfs de la wilaya d’Ouargla, Mohamed Belkacem Boualleti, a, dans son exposé intitulé « vision religieuse sur le fléau de la toxicomanie », affirmé que la Charia islamique exhorte à éviter tout facteur nuisible à la santé humaine, avant de relever que la drogue est un fléau destructeur qu’il faudrait mettre les bouchées doubles pour l’éradiquer.
Inscrite au titre des rencontres tendant à lutter contre la toxicomanie, cette journée, 4ème et ultime d’une série de rencontre similaires, vise à débattre du volet conceptuel et législatif de ce fléau dans l’optique de contribuer aux actions de sensibilisation en fonction d’une approche globale à même d’éradiquer les sources de la toxicomanie qui implique l’ensemble des acteurs (sécurité, éducatifs, religieux et académiques), ainsi que la société civile et les organes de presse.
Initiée par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, cette journée à laquelle ont assisté les walis d’Ouargla et de Touggourt, MM. Mustapha Aghamir et Othmane Abdelaziz respectivement, a regroupé, à l’université « Kasdi Merbah » d’Ouargla, des représentants des corps de sécurité, des douanes algériennes, de la protection civile, des Chouyoukh des zaouïas (confréries) et de la société civile.
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