Réhabilitation de Tajmaât : Un « modèle de démocratie participative » en Kabylie

Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune a, lors de sa rencontre avec la société civile de Tizi Ouzou, mis en lumière l’importance et la pertinence du système social traditionnel kabyle connu sous le nom de « Tajmaât ». Cette structure ancestrale, profondément ancrée dans la culture berbère, est aujourd’hui considérée comme un exemple remarquable de démocratie participative et un modèle efficace de gestion des affaires locales.
La Tadjmaat, qui peut être traduite par « assemblée villageoise », est une institution séculaire qui a longtemps régi la vie sociale et politique des communautés kabyles. Ce système, basé sur la concertation et la prise de décision collective, a su résister au temps et aux bouleversements historiques, démontrant ainsi sa résilience et son adaptabilité.
Dans sa déclaration, le Président Tebboune a souligné que « Tajmaât incarne les principes fondamentaux de la démocratie participative ». En effet, ce système permet à tous les membres de la communauté de prendre part aux débats et aux décisions concernant la gestion des affaires locales. Cette approche inclusive favorise non seulement la cohésion sociale, mais aussi une gouvernance plus transparente et équitable.
L’intérêt porté à la Tadjmaat par les plus hautes instances de l’État témoigne d’une volonté de valoriser et de réhabiliter ce patrimoine culturel et politique. Cette reconnaissance officielle ouvre la voie à une possible intégration de certains aspects de ce système traditionnel dans les structures administratives modernes.
La réhabilitation de Tajmaât pourrait avoir des implications significatives pour le développement local en Kabylie. En s’appuyant sur ce modèle éprouvé de gestion communautaire, les autorités espèrent favoriser une participation citoyenne plus active et une meilleure prise en compte des besoins spécifiques de chaque localité.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de préservation et de promotion du patrimoine culturel berbère. Elle illustre également une tendance croissante à la reconnaissance de la diversité culturelle et linguistique du pays, ainsi qu’une volonté de puiser dans les traditions locales pour enrichir la gouvernance moderne.
La réhabilitation de Tajmaât en Kabylie représente une opportunité unique de marier tradition et modernité dans la gestion des affaires publiques. Ce modèle de démocratie participative, ancré dans l’histoire et la culture kabyles, pourrait bien inspirer de nouvelles approches de gouvernance locale, non seulement en Algérie, mais aussi au-delà de ses frontières. R.N