L’ambassadeur Sidi Mohamed Ammar, représentant du Front Polisario et coordinateur avec la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), a confirmé que le message du Front Polisario adressé au président du Conseil de sécurité de l’ONU concernant la situation juridique du Sahara Occidental a été diffusé aux États membres de l’ONU en tant que document officiel du Conseil de sécurité.
Selon un communiqué du représentant du Front Polisario, l’ambassadrice permanente de l’Afrique du Sud auprès de l’ONU, l’ambassadrice Mathu Joyini, a transmis au président du Conseil de sécurité la lettre de l’ambassadeur Sidi Mohamed Ammar datée du 5 juillet, enregistrée sous le numéro (S/2024/320), adressée au président du Conseil de sécurité par l’ambassadeur Sidi Mohamed Ammar, dans laquelle il réfute avec des preuves documentées et des arguments juridiques la propagande trompeuse du représentant de l’État occupant marocain lors de la session thématique du Comité spécial chargé de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (Comité des 24) sur la situation juridique du Sahara Occidental, inscrit parmi les territoires à décoloniser, et dénonce ses ambitions expansionnistes dans la région.
À noter que le diplomate sahraoui, dans la lettre qu’il a envoyée au représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Vassily Nebenzia, a exposé un ensemble de faits et de preuves juridiques, citant des documents historiques depuis la réunion du Comité des Quatre tenue le 9 décembre 1963, qui a considéré le Sahara Occidental comme un territoire non autonome, mettant en lumière les efforts vains du régime marocain pour déformer les faits les plus clairs et recycler des allégations « sans fondement en ce qui concerne la question du Sahara Occidental ».
Dans ce contexte, le représentant de l’État occupant marocain a faussement prétendu, en se référant à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice de 1975, « que la cour a donné raison au royaume… confirmant ainsi la souveraineté indéniable du Maroc sur son Sahara », ce que Sidi Mohamed Ammar a qualifié de « déformation flagrante » des faits, précisant que l’avis consultatif de la Cour internationale de justice, rendu le 16 octobre 1975, a conclu que « les éléments et informations fournis ne démontrent pas l’existence de liens de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara Occidental et le royaume du Maroc ».
Dans une autre tentative de déformation, le diplomate sahraoui a indiqué que « le représentant de l’État occupant marocain continue ses efforts infructueux pour déformer les faits les plus évidents en prétendant faussement que l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé dans sa résolution 3458/B l’accord de Madrid de 1975 ». Cependant, le représentant du Front Polisario a prouvé que l’Assemblée générale « n’a jamais approuvé » ou « ratifié » l’accord de Madrid (officiellement connu sous le nom de Déclaration de principes sur le Sahara Occidental) conclu par l’Espagne avec la Mauritanie et le Maroc, mais s’est simplement « prise d’acte ».
À ce propos, le diplomate sahraoui a rappelé que le conseiller juridique des Nations Unies, Hans Corell, a indiqué que « l’accord de Madrid n’a conféré à aucun des signataires le statut de puissance administrante au Sahara Occidental et l’a simplement qualifié de territoire non autonome ». R.I
+ There are no comments
Add yours