L’Algérie s’apprête à relancer l’industrie de la pêche au corail rouge, une décision qui promet des retombées économiques importantes tout en soulevant des questions sur la durabilité environnementale. Le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Ahmed Badani, a annoncé lundi à Alger que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour la réouverture de cette activité. Cette reprise de la pêche au corail devrait avoir un impact significatif sur l’économie algérienne. Selon les projections du ministre Badani, cette activité générera environ 160 millions de dinars par an pour le Trésor public. De plus, elle créera quelque 400 emplois directs et 900 emplois indirects, offrant ainsi des opportunités de travail dans les régions côtières allant d’El Kala à l’Est jusqu’à Tlemcen à l’Ouest du pays.
Consciente des enjeux environnementaux liés à l’exploitation du corail, l’Algérie a mis en place un système de rotation pour assurer la durabilité de la ressource. Dix zones de pêche ont été identifiées, dont seulement deux seront exploitées chaque année. Chaque zone exploitée bénéficiera ensuite d’une période de repos de cinq ans, permettant ainsi la régénération du corail.
Le ministère a souligné l’importance d’un cadre réglementaire solide pour encadrer cette activité. Des commissions ont été installées dans les wilayas d’El Tarf, Annaba, Skikda et Jijel pour superviser les opérations. De plus, une coordination avec le ministère de la Santé a été établie pour garantir le respect des normes sanitaires et de sécurité. Alors que la reprise de la pêche au corail promet des avantages économiques substantiels, elle soulève également des questions sur l’équilibre entre exploitation et conservation. Le succès à long terme de cette initiative dépendra de la capacité de l’Algérie à maintenir cet équilibre, en s’assurant que les pratiques de pêche restent durables et que les écosystèmes marins sont protégés.
La reprise de la pêche au corail en Algérie représente ainsi une opportunité unique de démontrer comment une ressource naturelle précieuse peut être exploitée de manière responsable, en bénéficiant à l’économie tout en préservant l’environnement pour les générations futures. R.E
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