Après 28 ans d’interruption, la liaison ferroviaire entre Annaba en Algérie et Tunis en Tunisie est sur le point de reprendre du service, marquant une étape importante dans le renforcement des relations entre les deux pays voisins. Ce projet ambitieux va bien au-delà d’une simple connexion de transport ; il représente un catalyseur potentiel pour la croissance économique et le développement social de la région.
L’accord commercial récemment signé entre la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) algérienne et son homologue tunisienne ouvre la voie à une nouvelle ère de coopération transfrontalière. Avec un trajet prévu de 6 heures couvrant 300 kilomètres, cette liaison promet de faciliter considérablement les déplacements entre les deux pays, offrant une alternative confortable et efficace aux modes de transport existants.
L’impact économique de cette liaison ferroviaire pourrait être significatif. En facilitant les déplacements des personnes et potentiellement des marchandises, elle devrait stimuler les échanges commerciaux et touristiques entre l’Algérie et la Tunisie. Les villes situées le long du parcours, notamment Souk Ahras et Ghardimaou, pourraient bénéficier d’un afflux accru de visiteurs et d’activités commerciales.
Du point de vue social, cette liaison représente bien plus qu’un simple moyen de transport. Elle symbolise un rapprochement entre les peuples algérien et tunisien, facilitant les échanges culturels et renforçant les liens familiaux souvent entravés par les difficultés de déplacement transfrontalier.
Les efforts conjoints des autorités algériennes et tunisiennes pour moderniser les infrastructures et simplifier les procédures douanières témoignent de leur engagement à faire de ce projet une réussite. L’introduction de trains équipés des dernières technologies promet non seulement confort et sécurité aux voyageurs, mais démontre également l’ambition des deux pays de se positionner comme des acteurs modernes dans le secteur ferroviaire régional.
Alors que le lancement officiel approche, l’enthousiasme est palpable des deux côtés de la frontière. Cette liaison ferroviaire, au-delà de son aspect pratique, incarne l’espoir d’une coopération régionale renforcée et d’un avenir économique plus prospère pour l’Algérie et la Tunisie. Sofia Chahine
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