La Confédération africaine de football (CAF) se trouve au centre d’une polémique grandissante, alimentée par des accusations de mauvaise gestion financière. Au cœur de ces préoccupations :
le rôle prépondérant de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, dont l’influence au sein de l’organisation soulève de plus en plus de questions. Les révélations troublantes de Veron Mosengo-Omba, Secrétaire général de la CAF, jettent une lumière crue sur la détérioration rapide des finances de l’institution. Dans une interview à la BBC, le responsable de la CAF a indiqué qu’une trésorerie confortable de 100 millions de dollars laissée par l’ancien président Issa Hayatou s’est non seulement volatilisée, mais s’est transformée en une dette de 40 millions de dollars en seulement quelques années. Cette dégringolade financière coïncide de manière troublante avec l’arrivée de Lekjaa à la tête ducomité des affaires financières en 2017, succédant à l’Algérien Mohamed Raouraoua, reconnu pour sa gestion rigoureuse. Ce qui laisse planer des doutes de détournement de la cagnotte laissée par Raouraoua par Lekjaa et ses acolytes. Cela ne fait qu’alimenter la polémique quant aux agissements douteux du président de FRMF et de son emprise sur les instances de la CAF. L’ascension fulgurante de Lekjaa au sein des instances de la CAF et son influence croissante soulèvent des interrogations sur la gouvernance de l’organisation. Les accusations de détournement de fonds à l’encontre de Lekjaa, bien que non prouvées, à ce stade, alimentent plus de doutes sur la transparence et l’intégrité de la gestion actuelle. Elles mettent en lumière une possible concentration excessive du pouvoir entre les mains. D’un petit groupe d’individus, au détriment de l’intérêt collectif du football africain. Cette situation préoccupante pose la question de l’équilibre des pouvoirs au sein de la CAF et de la nécessité d’une réforme en profondeur de ses structures de gouvernance. L’avenir et la crédibilité du football africain dépendront de la capacité de l’organisation à restaurer la confiance en instaurant des mécanismes de contrôle plus efficaces et une gestion plus transparente. Moncef Dahleb
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