Des mouvements de solidarité espagnols et britanniques ont vivement critiqué la nouvelle position du gouvernement français concernant le Sahara occidental, la qualifiant de « violation flagrante » du droit international et d’entrave au processus de décolonisation.
La France a récemment exprimé son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental, une décision qui, selon ces mouvements, sape les efforts des Nations Unies pour organiser un référendum d’autodétermination dans la région.
Carmelo Ramirez, président du Mouvement espagnol de solidarité avec le peuple sahraoui, a souligné que cette position française constitue « une violation flagrante de la légalité internationale et une atteinte aux droits légitimes du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance, reconnus internationalement depuis 1973 ». Il a rappelé que la question du Sahara occidental reste une affaire de décolonisation, comme l’affirment les chartes et résolutions pertinentes des Nations Unies.
De son côté, Danielle Smith, présidente de l’association britannique « Sandblast » qui défend les droits du peuple sahraoui, a déclaré que cette décision française « va saper les efforts des Nations Unies pour organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental ». Elle a souligné que cette position compromet le processus de l’ONU visant à décoloniser le Sahara occidental et à parvenir à une solution juste et acceptable pour les deux parties, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies ».
Les deux activistes ont mis en garde contre les conséquences de cette décision sur la stabilité régionale et sur la crédibilité de la France au sein des instances internationales. Ils ont rappelé que la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a une responsabilité particulière dans le respect du droit international et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU et de l’Union africaine.
Cette controverse met en lumière les défis persistants du processus de décolonisation en Afrique, plus de 60 ans après les indépendances de la plupart des pays du continent. Elle souligne également les tensions entre les intérêts géopolitiques des grandes puissances et les principes du droit international en matière de décolonisation.
La question du Sahara occidental reste ainsi un test crucial pour la communauté internationale dans sa capacité à mener à bien le processus de décolonisation et à garantir le droit à l’autodétermination des peuples, tel que consacré par la Charte des Nations Unies. R.I
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