Les candidatures pour la présidentielle tunisienne du 6 octobre 2024 ont officiellement débuté ce lundi 29 juillet, comme annoncé par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Ce scrutin s’annonce crucial, car il pourrait marquer un tournant dans la politique tunisienne, avec le président sortant Kaïs Saïed cherchant à obtenir un second mandat.
Kaïs Saïed, âgé de 66 ans, se prépare à affronter une compétition potentiellement intense, avec près de 100 candidats déjà déclarés. Parmi ces challengers, on trouve des figures variées, allant d’un rappeur connu, K2RYM, à des professionnels comme un cardiologue et un cinéaste, ainsi que des membres de divers partis politiques. Cette diversité témoigne d’un engagement citoyen croissant, mais aussi des tensions politiques persistantes.
Cependant, la situation n’est pas sans défis. L’opposant Issam Chebbi, actuellement en prison, a dû renoncer à sa candidature en raison de l’impossibilité de rassembler les 10 000 parrainages nécessaires. De même, Lotfi Mraihi, un autre opposant, a été exclu de la course après avoir été condamné pour fraude électorale.
Le calendrier électoral a été clairement établi : les dépôts de candidatures se poursuivront jusqu’au 6 août, suivis par la publication d’une liste préliminaire le 11 août. La campagne électorale s’étendra du 14 septembre au 4 octobre, avec un premier tour prévu le 6 octobre. Ce scrutin sera suivi d’un second tour si aucun candidat ne parvient à obtenir la majorité absolue.
La période électorale en cours en Tunisie est marquée par une dynamique complexe, où les aspirations de changement se heurtent à des réalités politiques difficiles. Alors que le pays se prépare pour cette élection, l’issue pourrait avoir des implications significatives pour l’avenir politique de la Tunisie. R.I
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