Au Maroc, la corruption généralisée et l’enrichissement illicite des élites plongent une partie croissante de la population dans la pauvreté, selon un rapport alarmant publié mercredi par un syndicat.
L’Organisation démocratique du travail (ODT) dénonce une situation sociale désastreuse, résultat direct de la corruption endémique qui gangrène le pays. Le rapport met en lumière comment l’argent détourné par les réseaux corrompus prive les citoyens ordinaires des ressources nécessaires pour faire face à la flambée des prix.
« Pendant que certains s’enrichissent illégalement, la majorité de la population s’enfonce dans la précarité », souligne l’ODT. Le syndicat pointe du doigt la collusion entre les élites politiques et économiques qui perpétue un système de rente au détriment du développement du pays.
Face à cette situation, l’ODT appelle à des mesures d’urgence pour soulager les plus vulnérables. Elle demande notamment l’indexation des salaires et des pensions sur l’inflation, ainsi que l’exonération fiscale des retraites les plus modestes. Le syndicat insiste également sur la nécessité de revoir en profondeur les critères d’attribution des aides sociales, afin qu’elles bénéficient réellement aux familles dans le besoin.
Par ailleurs, l’ODT s’inquiète du chômage massif des jeunes diplômés, aggravé par les détournements de fonds qui auraient dû financer la création d’emplois. Elle exige l’annulation de la limite d’âge de 30 ans pour postuler dans l’éducation, qualifiant cette mesure d' »injuste » et de « discriminatoire ».
Le rapport conclut sur la nécessité impérieuse de lutter contre la corruption à tous les niveaux de la société marocaine. Seule une réforme en profondeur du système fiscal et une redistribution équitable des richesses permettront, selon l’ODT, de réduire les disparités criantes et d’offrir un avenir meilleur à l’ensemble de la population.R.I
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