Après trois décennies d’interruption, la liaison ferroviaire entre l’Algérie et la Tunisie reprend du service, promettant de dynamiser l’économie et le tourisme dans la région. Cette réouverture, inaugurée ce samedi par le ministre algérien des Transports, Mohamed El Habib Zahana, à la gare internationale de Souk Ahras, marque un tournant dans les relations économiques maghrébines.
Le rétablissement de cette ligne de 357 km devrait avoir un impact significatif sur le commerce transfrontalier. Les experts économiques prévoient une augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays, facilitée par ce nouveau moyen de transport. Les petites et moyennes entreprises des régions frontalières sont particulièrement enthousiastes, anticipant de nouvelles opportunités d’expansion de leurs marchés.
Du côté du tourisme, l’impact devrait être tout aussi important. Avec une capacité de 300 passagers par voyage et un service quotidien, cette ligne ouvre de nouvelles perspectives pour le tourisme binational. Les agences de voyages des deux pays travaillent déjà sur des offres combinées, permettant aux touristes de découvrir les richesses culturelles et naturelles des deux nations en un seul voyage.
Les villes situées le long du parcours, telles que Souk Ahras, Ghardimaou, Jendouba et Béja, se préparent à un afflux de visiteurs. Les autorités locales investissent dans l’amélioration des infrastructures d’accueil et la promotion de leur patrimoine culturel, espérant tirer profit de cette nouvelle connexion.
Sur le plan social, cette liaison ferroviaire promet de renforcer les liens entre les populations algérienne et tunisienne. Elle facilitera les visites familiales et les échanges culturels, contribuant ainsi à une meilleure compréhension mutuelle.
La flexibilité du service, avec la possibilité d’augmenter le nombre de voyages en fonction de la demande, témoigne d’une approche adaptative qui devrait permettre une optimisation continue de l’offre.
Les procédures de passage frontalier simplifiées, effectuées directement dans les gares de Souk Ahras et Ghardimaou, devraient également contribuer à fluidifier les déplacements et à encourager les voyages d’affaires et de loisirs.
Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large d’intégration régionale au Maghreb. Elle pourrait servir de modèle pour d’autres projets d’infrastructures transfrontalières, renforçant ainsi la coopération économique et culturelle dans toute la région.
La réouverture de cette ligne ferroviaire entre l’Algérie et la Tunisie va bien au-delà d’une simple liaison de transport. Elle représente un véritable pont économique et culturel, promettant de stimuler le développement régional et de renforcer les liens entre les peuples des deux pays. R.I
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