Le gouvernement soudanais a annoncé dimanche son intention de ne pas participer aux pourparlers de paix prévus cette semaine en Suisse, sous l’égide des États-Unis. Cette décision porte un coup dur aux espoirs de résolution du conflit qui ravage le pays depuis plus d’un an.
Bien que le gouvernement n’ait pas catégoriquement rejeté l’idée de négociations, il a soulevé plusieurs points de désaccord qui n’ont pu être résolus lors de consultations préalables avec des diplomates américains à Jeddah, en Arabie Saoudite, les 9 et 10 août. Ces consultations, demandées par le gouvernement soudanais lui-même, n’ont pas abouti selon Mohammed Abu Nimo, ministre des minéraux et chef de la délégation soudanaise.
La décision finale concernant la participation du Soudan aux pourparlers en Suisse est désormais entre les mains du général Abdel Fattah Al Burhan, chef de l’armée. Le gouvernement soudanais a exprimé son mécontentement face au manque d’engagement perçu des États-Unis pour contraindre les Forces de Soutien Rapide à protéger les civils.
Dans sa déclaration, le gouvernement soudanais a également rejeté la présence de nouveaux observateurs ou facilitateurs, tout en se disant ouvert aux initiatives respectant la souveraineté et la dignité du peuple soudanais.
Cette situation met en lumière les défis complexes qui persistent dans la résolution du conflit au Soudan. Elle souligne également les tensions entre le gouvernement soudanais et les médiateurs internationaux, en particulier les États-Unis.
L’absence du gouvernement soudanais aux pourparlers en Suisse pourrait significativement entraver les efforts de paix et prolonger le conflit, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la population civile déjà durement touchée. Cette décision soulève des questions sur l’efficacité des approches diplomatiques actuelles et la nécessité potentielle de nouvelles stratégies pour engager toutes les parties dans un dialogue constructif. R.I
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