Le Maroc fait face à une crise hydrique sans précédent, forçant le Makhzen à prendre des mesures drastiques qui ne sont pas sans conséquences sur la vie quotidienne des citoyens et l’économie locale. La décision la plus récente et controversée concerne la fermeture obligatoire des hammams publics trois jours par semaine dans certaines villes.
Cette mesure, justifiée par le « stress hydrique » que connaît le pays, a été accueillie avec consternation par les propriétaires de hammams, qui voient leur situation économique, déjà précaire, s’aggraver davantage. La baisse de fréquentation estivale, combinée à cette fermeture forcée, menace sérieusement la viabilité de ces établissements traditionnels.
Le Makhzen affirme que ces restrictions, ainsi que d’autres mesures visant à rationaliser la consommation d’eau, ont produit des résultats significatifs. Cependant, cette approche soulève des questions sur l’équité et l’efficacité des politiques de gestion de l’eau dans le pays.
La gravité de la situation est soulignée par les chiffres alarmants concernant le niveau des barrages. Selon la Direction générale de l’Hydraulique, le taux de remplissage global des barrages n’a pas dépassé 27,87%, une baisse significative par rapport aux années précédentes. Cette situation critique est aggravée par l’envasement des barrages et l’évaporation accrue durant l’été.
Face à cette crise, les grandes villes marocaines ont commencé à mettre en place des mesures d’austérité, réduisant l’approvisionnement en eau des habitants et fermant les hammams dans plusieurs métropoles. Ces décisions exacerbent les tensions sociales et économiques déjà palpables dans le Royaume.
La gestion de cette crise soulève des questions sur les priorités du gouvernement en matière de politique hydraulique. Certains critiques pointent du doigt l’absence d’investissements dans des solutions durables, comme la construction de stations de dessalement d’eau de mer. R.I
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