L’Algérie, par la voix de Lounès Magramane, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a plaidé pour redresser le tort historique infligé au continent africain. Magramane a souligné la paralysie quasi totale du Conseil face aux défis actuels, citant notamment la situation au Sahel, au Sahara occidental et en Palestine.
Il a rappelé la position africaine commune basée sur le « Consensus d’Ezulwini » et la « Déclaration de Syrte », qui demandent l’attribution de sièges permanents à l’Afrique. Magramane a également évoqué les conclusions de la 11e réunion ministérielle du Comité des dix de l’Union africaine sur la réforme du Conseil, tenue en Algérie en juin 2024. Le débat a mis en évidence la nécessité de rétablir l’efficacité du Conseil et sa capacité à agir face aux risques croissants menaçant la paix et la sécurité internationales. Les participants ont appelé à inclure dans la réforme les questions relatives aux méthodes de travail du Conseil et au droit de veto.
Ce débat de haut niveau s’est tenu lundi au Conseil de sécurité de l’ONU sur le thème « Redresser le tort historique et renforcer la représentation efficiente de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies ». Cette réunion, présidée par le président sierra-léonais Julius Maada Bio, a mis en lumière la nécessité urgente de réformer cet organe crucial pour l’adapter aux réalités du monde actuel.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a ouvert les discussions, a tenu à souligner que si le Conseil de sécurité a été la pierre angulaire de la paix et de la sécurité mondiales depuis 1945, les fissures dans ses fondations sont devenues trop importantes pour être ignorées. Il a insisté sur le fait que l’Afrique est sous-représentée dans les structures de gouvernance mondiale, mais surreprésentée dans les défis que ces structures sont conçues pour résoudre.
Guterres a rappelé que les pays africains accueillent près de la moitié des opérations de maintien de la paix de l’ONU et que plus de 40% des Casques bleus sont africains. Il a appelé à renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil pour garantir sa pleine crédibilité et légitimité.
Guterres a exhorté tous les États membres à participer au Sommet du Futur en septembre 2024 pour que les voix, initiatives et besoins africains soient pleinement pris en compte dans la refonte du système international de gouvernance.
Cette réunion marque une étape importante dans le processus de réforme du Conseil de sécurité, mettant en lumière le rôle crucial que l’Afrique doit jouer dans la construction d’un ordre mondial plus équitable et représentatif. R.I
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