À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a lancé un appel pressant aux gouvernements et au secteur privé de l’Afrique de l’Est. Le message est clair : il est temps d’investir massivement dans l’autonomisation des jeunes pour stimuler la croissance économique et sociale de la région.
Workneh Gebeyehu, Secrétaire exécutif de l’IGAD, a souligné l’importance cruciale de cette démarche dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale kényane. Il a mis en avant trois domaines prioritaires pour cet investissement : l’éducation, le développement des compétences et l’entrepreneuriat. Ces piliers sont considérés comme essentiels pour préparer la jeunesse aux défis du 21e siècle et pour exploiter pleinement son potentiel.
L’IGAD, qui regroupe plusieurs pays est-africains, insiste sur la nécessité d’un partenariat étroit entre les secteurs public et privé. Cette collaboration est vue comme la clé pour ouvrir de nouvelles opportunités aux jeunes dans des secteurs d’avenir tels que la technologie, l’innovation, l’agriculture et les énergies renouvelables. Ces domaines sont considérés comme des moteurs de croissance essentiels pour assurer une prospérité partagée dans la région.
« Nous devons exploiter le potentiel des jeunes pour promouvoir le développement durable, la paix et la sécurité dans les États membres de l’IGAD », a déclaré Gebeyehu. Cette affirmation souligne la vision de l’IGAD qui voit dans la jeunesse non seulement un vecteur de croissance économique, mais aussi un facteur de stabilité et de progrès social.
Cependant, l’IGAD reconnaît que la route vers cet objectif est semée d’embûches. Les jeunes de la région font face à de nombreux défis, parmi lesquels le chômage, l’instabilité politique, le changement climatique, les migrations forcées et le trafic d’êtres humains. Face à ces problématiques complexes, l’Organisation appelle les gouvernements régionaux à adopter une approche holistique et à mettre en place des politiques ciblées pour y répondre efficacement.
L’appel de l’IGAD intervient dans un contexte où de nombreux pays est-africains connaissent une croissance démographique rapide, avec une proportion importante de jeunes dans leur population. Cette situation présente à la fois des opportunités et des défis. D’un côté, elle offre un potentiel de croissance économique considérable si cette jeunesse est correctement formée et intégrée au marché du travail. De l’autre, elle risque d’exacerber les tensions sociales si les besoins et les aspirations de cette génération ne sont pas pris en compte.
En mettant l’accent sur des secteurs d’avenir comme la technologie et les énergies renouvelables, l’IGAD semble vouloir positionner la région à l’avant-garde de la quatrième révolution industrielle. Cette stratégie vise non seulement à créer des emplois, mais aussi à faire de l’Afrique de l’Est un acteur majeur de l’économie mondiale du futur.
L’appel de l’IGAD représente donc bien plus qu’une simple déclaration d’intention. Il s’agit d’une feuille de route pour transformer les défis démographiques de la région en opportunités de croissance et de développement durable. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité des gouvernements et du secteur privé à travailler ensemble pour créer un environnement propice à l’épanouissement et à la réussite de la jeunesse est-africaine. R.I
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