L’agence de santé de l’Union africaine (UA), Africa CDC, a déclaré « une urgence de santé publique », son plus haut niveau d’alerte, face à l’épidémie de mpox en cours dans plusieurs pays du continent, a annoncé mardi son directeur.
« Le mpox a désormais traversé les frontières, touchant des milliers de personnes à travers notre continent (…) J’annonce, le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains, que nous déclarons le mpox comme une urgence de santé publique » continentale, a dit le président de l’Africa CDC, Jean Kasenya, lors d’une conférence de presse.
« Cette déclaration n’est pas une simple formalité, c’est un appel clair à l’action. » C’est une reconnaissance du fait que nous ne pouvons plus nous permettre d’être réactifs. « Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour contenir et éliminer ce fléau », a-t-il ajouté.
Cette annonce, qui va notamment permettre de débloquer des fonds pour l’accès à des vaccins et d’avoir une réponse continentale, intervient à la veille de la réunion du Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour évaluer s’il faut décréter le plus haut degré d’alerte sanitaire au niveau international face à cette maladie.
Anciennement connu sous le nom de variole du singe, le mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme, mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus.
Un total de 38.465 cas ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1.456 décès, avec notamment une augmentation de 160% des cas en 2024 comparé à l’année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l’Africa CDC. APS
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