Une épidémie sans précédent de variole du singe (Mpox) frappe actuellement la République Démocratique du Congo (RDC), suscitant l’inquiétude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Selon un récent communiqué de l’organisation, la situation nécessite une intervention urgente à l’échelle internationale.
Les chiffres sont alarmants : jusqu’en mai de cette année, 7 851 cas ont été signalés, entraînant 384 décès. Le taux de létalité atteint 4,9 %, un niveau préoccupant pour les autorités sanitaires.
L’OMS souligne l’importance cruciale d’une collaboration mondiale et d’un partage des données pour lutter efficacement contre cette épidémie. Cette situation met en lumière la nature transfrontalière des maladies infectieuses et la nécessité d’une réponse coordonnée.
Historiquement, le virus Mpox a été identifié pour la première fois au Danemark en 1958, mais ce n’est qu’en 1970 que les premiers cas humains ont été recensés. Depuis lors, des foyers sporadiques sont apparus principalement en Afrique centrale et de l’Ouest, souvent avec une mortalité importante.
L’épidémie actuelle en RDC implique le clade I du virus, connu pour être plus virulent et mortel que le clade II, responsable de l’épidémie mondiale de 2022. Les experts indiquent que le taux de mortalité du clade I peut atteindre 10 % chez les enfants.
La communauté internationale est en alerte, d’autant plus que la Suède vient de signaler le premier cas de Mpox de clade I hors d’Afrique. Face à cette situation préoccupante, des institutions comme l’Institut Pasteur d’Algérie travaillent en étroite collaboration avec le réseau des laboratoires de l’OMS pour surveiller l’évolution de l’épidémie et mettre en place des outils de diagnostic et d’orientation.
L’OMS appelle à une mobilisation rapide et coordonnée pour contenir cette épidémie et prévenir sa propagation au-delà des frontières de la RDC, soulignant l’urgence d’une action collective face à cette menace sanitaire émergente. R.N
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