Face aux défis de la volatilité des prix alimentaires et à l’approche du Ramadan, l’Algérie prend les devants. Une convention tripartite, signée sous l’égide du ministre de l’Agriculture Youcef Cherfa, marque un tournant dans la gestion de la filière viande du pays.
Cette alliance stratégique réunit la Société de Développement des Cultures Agricoles Stratégiques (DCAS), le Groupe Agrolog, et la Caisse Nationale de Mutualité Agricole (CNMA). L’objectif est clair : produire et stocker des viandes blanches et rouges pour réguler le marché, notamment pendant les périodes de forte demande comme le Ramadan.
Un partenariat public-privé innovant
La synergie entre ces acteurs est au cœur du projet. La DCAS fournit ses infrastructures d’élevage, tandis que l’Office National des Aliments du Bétail et l’Algérienne des Viandes Rouges gèrent la production. La CNMA apporte son expertise en gestion des risques et accompagnement technique.
Des objectifs ambitieux sont fixés : produire au moins 10 000 tonnes de viande blanche et élever 50 000 ovins. Ce stock régulateur vise à approvisionner le marché en produits locaux à des prix maîtrisés.
Qualité et traçabilité au premier plan
L’accord met l’accent sur la qualité de la production, avec des normes strictes en matière d’élevage et de santé animale. Cette approche vise à renforcer la confiance des consommateurs et à positionner l’Algérie comme un acteur majeur du secteur viande au Maghreb.
Vers une agriculture durable et résiliente
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de développement agricole durable. En valorisant les infrastructures existantes et en favorisant les circuits courts, le projet réduit l’empreinte environnementale du secteur. La mutualisation des ressources renforce également la résilience face aux aléas climatiques et économiques.
Un pas vers la souveraineté alimentaire
Au-delà de l’aspect économique, cette convention reflète la volonté de l’Algérie de renforcer sa souveraineté alimentaire. En stimulant la production locale, le pays réduit sa dépendance aux marchés internationaux.
Cette approche collaborative pourrait servir de modèle à d’autres pays de la région confrontés à des défis similaires. Elle démontre comment une stratégie intégrée peut contribuer à la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique et d’instabilité géopolitique.
La réussite de cette initiative pourrait marquer un tournant dans la politique agricole algérienne et inspirer de nouvelles formes de partenariat public-privé dans le secteur agroalimentaire. Tous les regards sont désormais tournés vers les prochains mois pour évaluer l’impact concret de ce projet ambitieux. R.N
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