Le gouvernement du Burkina Faso a pris une décision majeure en nationalisant les mines d’or de Boungou et Wahgnion, suite à un différend juridique opposant les sociétés minières Endeavour Mining et Lilium Mining. Cette initiative vise à mettre fin à un conflit qui menaçait l’exploitation de ces importantes ressources naturelles du pays.
L’accord de nationalisation a été officialisé lundi par la signature de conventions entre le ministre de l’Économie, Aboubakar Nacanabo, et les entreprises concernées. Cette décision intervient après une série d’événements qui ont conduit à une impasse juridique.
En juin 2023, Endeavour Mining avait cédé ses parts dans ces deux mines à Lilium Mining, une société dirigée par l’entrepreneur burkinabè Simon Tiemtoré. Cependant, la situation s’est rapidement détériorée lorsqu’Endeavour a accusé Lilium de ne pas honorer ses engagements financiers, entraînant une action en justice.
Pour résoudre ce contentieux, l’État burkinabè a choisi d’intervenir directement en rachetant les mines. Trois accords ont été conclus avec Endeavour Mining, représentant un investissement total d’environ 90 millions de dollars. Ces accords comprennent des paiements directs ainsi que des redevances sur une production future de 400 000 onces d’or.
Cette nationalisation s’inscrit dans une stratégie plus large visant à accroître les bénéfices du Burkina Faso issus de ses ressources minières. Le gouvernement entend poursuivre l’exploitation des mines en conservant le personnel actuel, assurant ainsi une continuité opérationnelle tout en augmentant le contrôle national sur ces actifs stratégiques.
Cette décision reflète la volonté du Burkina Faso de prendre en main la gestion de ses ressources naturelles, dans un contexte où de nombreux pays africains cherchent à maximiser les retombées économiques de leurs richesses minières. Elle soulève également des questions sur l’équilibre entre les investissements étrangers et la souveraineté nationale dans le secteur minier.
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