Selon le dernier rapport de l’Union internationale du gaz (IGU), l’Algérie s’est hissée au 7e rang mondial des exportateurs de gaz naturel en 2023, avec un volume total de 52 milliards de m3. Ce chiffre se répartit entre 18 milliards de m3 de gaz naturel liquéfié (GNL) et 34 milliards de m3 acheminés par gazoduc.

Le classement global est dominé par la Russie (139 milliards de m3), suivie du Qatar (128 milliards de m3) et des États-Unis (127 milliards de m3). La Norvège, l’Australie et le Canada complètent le top 6.

Côté importations, la Chine occupe la première place avec 160 milliards de m3, devant le Japon (91 milliards de m3) et l’Allemagne (77 milliards de m3). Le rapport souligne que la demande asiatique continue de croître, une tendance qui devrait se poursuivre en 2024, notamment en raison de la dépendance croissante de la Chine aux importations. En revanche, la demande européenne a diminué en 2023.

Le commerce mondial de GNL a atteint 537 milliards de m3 en 2023, reflétant son importance grandissante dans un contexte d’incertitudes sur la sécurité énergétique. Les États-Unis sont devenus le premier exportateur net mondial de GNL, dépassant l’Australie et le Qatar avec 117 milliards de m3 d’exportations.

Le rapport met en garde contre les risques pesant sur l’approvisionnement énergétique mondial, dus à une demande croissante et à un sous-investissement dans le gaz et les énergies propres. Les marchés du gaz restent dans un équilibre fragile, avec une offre limitée face à une demande en hausse de 1,5 % en 2023, qui devrait s’accélérer à 2,1 % d’ici fin 2024.

Les auteurs alertent sur un possible déficit de 22 % de l’offre mondiale d’ici 2030 si la demande continue de croître au rythme actuel sans développement de production supplémentaire. Ils soulignent l’urgence d’augmenter les investissements dans le secteur et de développer les technologies du biométhane, du captage et stockage du carbone, ainsi que de l’hydrogène à faible teneur en carbone.

Le rapport conclut en rappelant que le gaz naturel offre une opportunité immédiate de réduire les émissions de CO2 de 50 % grâce à une transition rentable vers des énergies plus propres.

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