Le Niger et le Nigeria ont franchi une étape importante dans leur coopération en matière de sécurité. Mercredi à Niamey, les chefs d’état-major des deux pays, le général Salaou Barmou pour le Niger et le général Musa Christophe pour le Nigeria, ont signé un accord crucial visant à renforcer la lutte contre la circulation des armes légères et de petit calibre le long de leur frontière commune.
Cette frontière, s’étendant sur 1 500 km, est depuis 2015 le théâtre d’activités régulières de groupes armés, notamment Boko Haram. L’accord prévoit une mutualisation des efforts pour sécuriser cette zone sensible, avec la mise en place d’un comité de dialogue chargé d’identifier les défis communs et de faciliter le renforcement de la coopération bilatérale.
Ce rapprochement intervient dans un contexte particulier. Depuis le renversement du président Mohamed Bazoum au Niger, les relations entre les deux pays s’étaient détériorées, marquées notamment par l’arrêt de la fourniture d’électricité par le Nigeria. En conséquence, le Niger avait réduit sa participation à la force multinationale conjointe, dirigée par le Nigeria, qui lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad.
Le nouvel accord sécuritaire marque un tournant, avec l’engagement de Niamey à renforcer sa participation à cette force régionale. Cette initiative témoigne d’une volonté commune de surmonter les tensions récentes pour faire face aux défis sécuritaires partagés.
Ce partenariat renouvelé entre le Niger et le Nigeria pourrait avoir des implications significatives pour la stabilité régionale. Il souligne l’importance de la coopération transfrontalière dans la lutte contre les groupes armés et le trafic d’armes en Afrique de l’Ouest. La réussite de cette initiative dépendra de la mise en œuvre effective des mesures convenues et de la capacité des deux pays à maintenir une collaboration durable malgré les défis politiques et sécuritaires persistants dans la région.
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