L’autorité électorale tunisienne a validé lundi la candidature de deux opposants pour l’élection présidentielle du 6 octobre, qui affronteront le président sortant Kaïs Saïed. Sur les 17 candidatures initialement déposées, seules trois ont été retenues.
Les deux challengers sont Ayachi Zammel, homme d’affaires dirigeant un petit parti pro-entreprises, et Zouhair Maghzaoui, ancien député panarabe de gauche. Cependant, peu après l’annonce officielle, un rebondissement est survenu : Zammel a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur de présumées falsifications de signatures d’électeurs. Cette arrestation fait suite à celle du trésorier de son ancien parti le mois dernier, pour des accusations similaires.
Ce scrutin s’inscrit dans un contexte politique tendu en Tunisie. Depuis l’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed en 2019, le pays a connu une baisse significative de la participation citoyenne. Les élections locales de l’année dernière en sont un exemple frappant, avec un taux de participation historiquement bas de seulement 11%.
La course à la présidence se joue donc entre trois hommes aux profils distincts : le président sortant Saïed, qui cherche à consolider son pouvoir, Zammel, dont la candidature est désormais compromise par son arrestation, et Maghzaoui, représentant une gauche panarabe. Cette configuration reflète les divisions et les défis auxquels fait face la démocratie tunisienne, plus d’une décennie après la révolution de 2011.
L’issue de cette élection sera cruciale pour l’avenir politique du pays, notamment en termes de participation citoyenne et de pluralisme démocratique. R.I
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