Les BRICS dénoncent une vision occidentale figée dans la « Guerre froide »

À l’approche du prochain sommet des BRICS prévu en octobre 2024 à Kazan, en Russie, les tensions avec l’Occident se font sentir. La 14e réunion des hauts responsables des BRICS chargés des questions de sécurité, tenue le 10 septembre 2024 à Saint-Pétersbourg, a mis en lumière ces frictions croissantes.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a lancé un appel vibrant à l’unité face aux critiques occidentales. Il a déclaré : « Certaines forces politiques, imprégnées d’une mentalité de la guerre froide, critiquent la coopération des BRICS. Il est donc crucial de tirer pleinement parti de l’importance stratégique et des effets politiques des BRICS, de maintenir l’indépendance, l’unité et la coopération, de promouvoir le développement commun, de protéger les droits et intérêts légitimes des pays en développement, d’élargir l’espace de développement des nations émergentes, et de faire entendre une voix plus forte et cohérente des BRICS dans le système de gouvernance mondiale. »

Le ton s’est durci avec l’intervention d’Ali Akbar Ahmadian, président du conseil suprême de la sécurité de l’Iran, qui a accusé les États-Unis de promouvoir le terrorisme et de violer la souveraineté d’autres nations. Ces déclarations surviennent dans un contexte de tensions accrues, notamment après l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre la Russie et l’Iran.

Le sommet d’octobre à Kazan revêt une importance particulière, marquant la première réunion depuis l’élargissement du groupe en janvier 2024 avec l’adhésion de l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. L’intérêt pour les BRICS ne cesse de croître, avec l’Arabie Saoudite exprimant son intention d’adhérer, et l’Azerbaïdjan, la Turquie et la Malaisie ayant officiellement soumis leur candidature.

Cette expansion et l’affirmation croissante des BRICS sur la scène internationale soulignent l’évolution d’un ordre mondial multipolaire, défiant la prédominance occidentale. Le sommet de Kazan sera donc observé de près pour ses implications géopolitiques et économiques potentielles. R.I