Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a pris une décision majeure jeudi en dissolvant l’Assemblée nationale et en annonçant des élections législatives anticipées pour le 17 novembre 2024. Cette action intervient dans un contexte de blocage politique persistant depuis l’installation du nouveau gouvernement il y a plus de cinq mois.
Dans une allocution télévisée, le président Faye a déclaré : « Après consultation du Conseil constitutionnel, du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est fixée au dimanche 17 novembre 2024. »
Cette décision vise à surmonter l’impasse politique actuelle, où le parlement est dominé par les partisans de l’ancien président, entravant ainsi le fonctionnement du gouvernement. Le Premier ministre Ousmane Sonko, nommé le 2 avril, n’a pas pu présenter sa politique générale devant une assemblée qui lui était hostile, risquant même une motion de censure.
Le gouvernement s’est engagé à organiser des élections libres et transparentes. « Le gouvernement garantit la bonne organisation de ces élections et l’expression libre et démocratique du choix du peuple », a assuré le président Faye.
L’objectif de cette manœuvre politique est clair : le pouvoir en place espère obtenir une majorité à l’Assemblée nationale lors de ce scrutin anticipé. Cela permettrait au gouvernement de mettre en œuvre son programme sans les obstacles rencontrés jusqu’à présent.
Ces élections représentent un tournant crucial pour le Sénégal. Elles détermineront si le président Faye et son équipe pourront consolider leur pouvoir et avancer leurs réformes, ou si l’opposition maintiendra son influence au parlement. L’issue de ce scrutin aura des implications significatives sur la gouvernance et l’orientation politique du pays dans les années à venir. R.I
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