Le Maroc connaît actuellement une vague de protestations révélant un mécontentement grandissant face à divers problèmes sociaux et politiques.
L’Association marocaine pour la protection des deniers publics appelle à manifester devant le Parlement à Rabat contre la corruption généralisée. Leurs revendications incluent la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, l’indépendance du pouvoir judiciaire, la fin de la collusion entre pouvoir et argent et le cadre juridique moderne anticorruption.
La privatisation du secteur de la santé inquiète. La Coordination des employés du ministère de la Santé s’oppose à la privatisation du secteur et à la remise en cause de la gratuité des services essentiels. L’Union marocaine du travail critique un projet de loi sur l’assurance maladie obligatoire, craignant la disparition de la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Autres secteurs en ébullition
Le secteur de l’éducation connait à son tour des manifestations qui sont prévues par l’Union nationale de l’enseignement. Il est aussi question de protestations pour le droit au logement, à l’emploi et de meilleures conditions de vie ainsi que la dénonciation des abus de pouvoir et de l’expropriation des terres agricoles.
L’Association marocaine des Droits de l’homme dénonce également la répression de la liberté d’expression, les poursuites contre les militants, les journalistes et les blogueurs ainsi que la confiscation des terres et l’exploitation des ressources en eau.
Rejet de la normalisation avec Israël
Les attaques génocidaires commises par l’entité sioniste à l’encontre des Palestiniens ont fini par excéder les populations marocaines. Des manifestations quotidiennes exigent l’expulsion des « sionistes » et la fin des accords de normalisation signés depuis 2020. De son côté, la détérioration économique pousse de nombreux jeunes à fuir vers l’Espagne, révélant des conditions de vie difficiles et un sentiment d’inégalité face aux privilèges des proches du pouvoir. Face à ces défis multiples, le Maroc semble au bord d’un volcan social. Les revendications touchent des domaines essentiels : santé, éducation, logement, emploi. La corruption et le manque de liberté d’expression alimentent la colère. La normalisation avec Israël cristallise les oppositions.
Le gouvernement est sous pression pour apporter des réponses concrètes. Son incapacité à gérer ces tensions est encore plus compliquée par la crise économique et financière. Les dettes du Royaume s’accumulent et s’élèvent à des dizaines de milliards de dollars.
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