Un responsable du Programme alimentaire mondial (PAM) a appelé lundi à intensifier les efforts d’atténuation climatique en Afrique de l’Est, mettant en garde que cette région était désormais le visage de la crise climatique. Azzurra Chiarini, conseiller régional au climat et à la résilience au sein du PAM, a indiqué dans un communiqué que les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations devenaient de plus en plus fréquents, affectant des millions de personnes dans cette région. « La sécheresse prolongée, et les inondations massives qui l’ont suivie, ont augmenté de manière considérable le nombre de personnes en insécurité alimentaire grave ayant un besoin urgent d’aide humanitaire, et provoqué des déplacements et des pertes de moyens de subsistance massifs », a indiqué M. Chiarini. Environ 66 millions de personnes sont exposées à une insécurité alimentaire dans la Corne de l’Afrique, selon les dernières estimations en date de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). L’intensification des actions préventives doit être classée en priorité par les gouvernements, a fait valoir M. Chiarini, commentant qu’il s’agissait d’une urgence pour la région. « Les mesures d’anticipation nécessitent un système durable d’alerte anticipée fiable et une action rapide pour soutenir les plus vulnérables », a déclaré M. Chiaini, alors que la Plateforme de dialogue d’Afrique de l’Est sur l’action humanitaire préventive sera organisée le 1er octobre par le Centre de prédiction et d’applications climatiques (ICPAC), dépendant de l’IGAD, un bloc d’Afrique de l’Est. La région d’Afrique de l’Est est exposée à un grand nombre de catastrophes, dont des sécheresses, des inondations, des chaleurs extrêmes, des maladies, des conflits, et de l’instabilité économique, « provoquant des déplacements à grande échelle et un impact grave sur les conditions de vie et les moyens de subsistance », a fait remarquer l’ICPAC. Selon l’ICPAC, la sécheresse prolongée de 2020 à 2023 et les inondations provoquées par El Nino en 2023 et 2024 ont souligné le besoin d’une action anticipée. APS
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