Un ambitieux projet agricole verra bientôt le jour dans la wilaya d’El Menia, fruit d’une collaboration étroite entre l’Algérie et l’Arabie saoudite. Ce nouveau pôle, qui s’étendra sur plus de 20 000 hectares, se concentrera sur les cultures stratégiques et l’élevage de vaches laitières, marquant une étape importante dans le développement agricole de la région.
La genèse du projet a été officiellement annoncée lors d’une réunion présidée par le wali d’El Menia, Mokhtar Ben Malik. Cette rencontre, qui a rassemblé des représentants d’entreprises algériennes et saoudiennes ainsi qu’un délégué du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a permis de poser les jalons de cette initiative d’envergure.
La direction des services agricoles a présenté un exposé détaillé sur les atouts de la région, mettant en avant la qualité exceptionnelle des sols, l’abondance des ressources hydriques et un climat particulièrement propice à diverses cultures. La zone choisie, baptisée « Mehareg El Hamr », se situe à l’est de la commune de Hassi El Guera et a déjà fait l’objet d’une visite approfondie par une délégation d’investisseurs.
Le wali s’est engagé à fournir tout le soutien nécessaire pour faciliter la réalisation de ce pôle agricole, promettant un accompagnement administratif et technique sans faille. L’objectif affiché est double : contribuer significativement à l’autosuffisance alimentaire du pays et réduire la dépendance aux importations.
Azouz Moussiou, gestionnaire de l’entreprise algérienne Dutafic Algérie, a fourni des détails chiffrés sur l’ampleur de l’investissement. Estimé à plus de 12 milliards de dinars, le projet devrait générer environ 182 emplois permanents et 300 emplois saisonniers. Les ambitions sont à la hauteur des moyens déployés : exploitation de plus de 20 000 hectares pour des cultures stratégiques et élevage de 2 000 vaches laitières, avec la perspective d’une extension sur 8 000 hectares supplémentaires.
Du côté saoudien, Ali Ben Ahmed Al-Masahli a souligné l’accent mis sur la culture du blé et l’élevage bovin, tirant parti des vastes étendues cultivables et des ressources en eau souterraine de la région. Il a particulièrement salué le cadre favorable aux investissements offert par le gouvernement algérien, précisant que le projet se déploiera progressivement sur une période de cinq ans.
La visite d’une ferme modèle locale a permis aux investisseurs saoudiens d’apprécier les progrès déjà réalisés à El Menia, notamment dans l’élevage laitier et la culture de céréales. Le représentant saoudien s’est montré impressionné par les infrastructures existantes et le soutien bancaire disponible pour les investisseurs. Il a également mis en avant l’apport technologique de pointe que le partenaire saoudien compte mettre à disposition pour assurer le succès du projet.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large d’encouragement des investissements étrangers en Algérie, stimulé par la nouvelle Loi sur l’investissement. Celle-ci offre des avantages substantiels et des garanties solides aux investisseurs étrangers, particulièrement dans le domaine des grandes cultures stratégiques dans les régions du Sud.
Le projet d’El Menia représente donc bien plus qu’un simple investissement agricole. Il symbolise une nouvelle ère de coopération internationale dans le secteur agricole algérien, promettant de dynamiser l’économie locale tout en contribuant à la sécurité alimentaire nationale. Avec ses ambitions d’expansion et son approche technologique avancée, ce pôle agricole pourrait bien devenir un modèle pour de futurs projets similaires à travers le pays.
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