L’Iran a été la cible dans la nuit de vendredi à samedi d’une attaque israélienne visant plusieurs sites militaires sur son territoire, une escalade majeure dans les tensions entre les deux pays. Si Téhéran assure avoir largement contré ces frappes, le pays affirme son « droit » et son « devoir » de riposter.
Les premières explosions ont retenti vers 02h15 heure locale, principalement dans l’ouest de Téhéran. La télévision d’État iranienne a rapporté « six fortes détonations » autour de la capitale, qu’elle a attribuées à « l’activation du système de défense aérienne ». L’attaque a visé des installations militaires dans trois régions : la province de Téhéran, celle du Khouzestan (sud-ouest) et celle d’Ilam (ouest), ces deux dernières étant limitrophes de l’Irak.
Une riposte limitée mais létale
Selon le quartier général de la défense aérienne iranienne, cité par l’agence semi-officielle Tasnim, « le système intégré de défense aérienne du pays a intercepté et contré cette attaque ». Toutefois, l’armée reconnaît que « certaines zones ont subi des dégâts limités ». Plus grave, deux militaires ont perdu la vie dans ces frappes, a annoncé l’armée iranienne, sans préciser le lieu exact de ces pertes.
Cette attaque intervient malgré les avertissements préalables de l’Iran demandant à Israël d’éviter toute action risquée. Face à cette situation, les autorités iraniennes ont immédiatement fermé leur espace aérien par mesure de précaution, avant de le rouvrir quelques heures plus tard, à 09h00 heure locale (05h30 GMT).
Une réaction diplomatique ferme
La réaction officielle de Téhéran ne s’est pas fait attendre. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a fermement condamné ces frappes, soulignant que son pays « a le droit et le devoir de se défendre contre les actes d’agression étrangers ». Pour justifier sa position, le chef de la diplomatie iranienne s’est appuyé sur « la base du droit inhérent de légitime défense qui figure à l’article 51 de la Charte des Nations unies ».
Une enquête est en cours pour évaluer précisément l’étendue des dégâts et les circonstances exactes de cette attaque, qui marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël. Cette frappe directe sur le territoire iranien constitue un développement majeur dans la région, susceptible d’entraîner de nouvelles répercussions dans un Moyen-Orient déjà fortement instable. R.I
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