La France traverse une période de turbulences politiques qui menace de basculer en crise économique majeure. Avec le gouvernement de Michel Barnier au bord du gouffre, l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron devient de plus en plus crédible.
Le déclenchement du 49.3 pour adopter le budget de la Sécurité sociale, suivi de deux motions de censure de la gauche et du Rassemblement national, place ce pays dans une situation critique. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, résume l’inquiétude générale :« On risque gros, on risque un chaos, on risque la crise financière. »
Les parallèles avec la crise grecque de 2010 s’imposent. Sans budget adopté, la France pourrait s’enfoncer dans une instabilité économique aux conséquences potentiellement désastreuses.
Risques financiers immédiats
Antoine Armand, ministre de l’Économie, détaille les dangers.Il s’agit de l’augmentation des taux d’intérêt, de l’impact direct sur l’épargne des Français et du possible alourdissement de l’impôt sur le revenu. « Qui en paiera les conséquences ? Les Français d’abord », prévient-il.
Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, enfonce le clou. Sans budget, les investissements cruciaux dans les secteurs régaliens sont compromis, et le spectre d’un déficit public grandissant se profile.
Certains domaines seront immédiatement impactés. Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre chargée des personnes handicapées, souligne que des mesures « très attendues » seraient suspendues, comme le remboursement des fauteuils roulants et le recrutement d’accompagnants pour enfants handicapés.
La possible chute de Macron
La situation politique devient explosive. Jean-Luc Mélenchon appelle ouvertement à la démission du président. Pour La France Insoumise, le seul moyen de résoudre la crise est le départ d’Emmanuel Macron.
Olivier Faure du Parti Socialiste propose une alternative : nommer un Premier ministre de gauche sans exiger la démission présidentielle. Marine Le Pen, quant à elle, maintient la pression sans demander explicitement le départ de Macron.
Vers un scénario à la grecque
Le parallèle avec la Grèce devient troublant. La France risque un blocage politique total, compromettant sa capacité à emprunter à des taux favorables et à maintenir ses investissements publics.
Les marchés financiers observent avec une attention croissante. Une censure du gouvernement Barnier signifierait une instabilité gouvernementale majeure.
L’adoption d’une motion de censure nécessitant 288 voix semble probable. Ce serait une première depuis 1962 et potentiellement le gouvernement le plus court de la Ve République.
La France se trouve à un carrefour critique. Le risque n’est plus théorique : une paralysie politique pourrait rapidement se transformer en crise économique profonde.
Ce mercredi 4 décembre sera un jour historique. Le vote des motions de censure pourrait bien précipiter la chute de Macron et ouvrir une nouvelle ère politique française. A.B
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