Face aux attaques françaises, Tebboune affirme : « L’Algérie n’a besoin que de Dieu et de ses enfants » (Vidéo)

Le Président Abdelmadjid Tebboune a saisi l’occasion des Assises nationales sur le cinéma, tenues hier au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal d’Alger, pour répondre fermement aux récentes tensions avec la France, sans jamais nommer explicitement ce pays. Son intervention survient dans un contexte diplomatique tendu, exacerbé par l’expulsion d’un influenceur algérien de France le 9 janvier dernier et les attaques de la droite et de l’Extreme droite contre notre pays.

« Quand nous suivons les évènements regrettables qui se déroulent actuellement, il apparaît d’abord que les gens ignorent l’Algérie, ils ne connaissent pas l’Algérie. Et celui qui dit « on leur donne de l’argent, un autre dit qu’on leur donne ceci, un autre cela », l’Algérie n’a besoin que de Dieu et de ses enfants » a-t-il martelé. « Nos amis, nous les accueillons et nous les aimons. Quant à ceux qui veulent se fâcher avec nous, cela les concerne », a déclaré le président de la République.

Cette déclaration répond directement aux récentes controverses sur l’aide au développement, notamment après que la députée européenne Sarah Knafo a avancé le chiffre contesté de 800 millions d’euros d’aide française à l’Algérie. En réalité, cette aide s’élève à 600 millions d’euros sur cinq ans et ne quitte jamais le territoire français, étant principalement destinée aux universités françaises accueillant des étudiants algériens et au financement de missions d’experts français. Ce que ne précisent pas aux français les Algérophobes.

Cette crise diplomatique s’inscrit dans un moment où l’Algérie affirme fortement sa souveraineté tout en maintenant une position d’ouverture mesurée. Plusieurs personnalités politiques françaises, dont Dominique de Villepin, Jean-Luc Mélenchon et Ségolène Royal, se sont d’ailleurs démarquées des discours hostiles à l’Algérie, plaidant pour des relations plus constructives entre les deux pays.

La position du Président Tebboune, alliant fermeté sur les principes et ouverture au dialogue avec les « amis de l’Algérie », dessine ainsi les contours d’une nouvelle approche diplomatique : celle d’un partenariat fondé sur le respect mutuel, rejetant toute forme de rapport de domination ou de dépendance.
Au-delà de cette controverse, le Chef de l’Etat a profité de ces Assises pour présenter sa vision du développement culturel de l’Algérie. « L’Algérie s’est lancée dans une dynamique de développement pionnière, et il est temps que la culture en soit le couronnement », a-t-il souligné, annonçant plusieurs initiatives pour soutenir l’industrie cinématographique nationale, dont la création d’une instance nationale élue pour la gestion du cinéma et des facilités de financement pour les projets artistiques. A.B

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