À l’aube du 20 janvier 2025, les yeux du monde étaient braqués sur Washington pour l’investiture présidentielle. Derrière ce spectacle médiatique de haute volée se trouvait un Algérien aux commandes : Mohamed Salah Benamar, originaire de Sougueur, dans la wilaya de Tiaret.
Issu d’une formation en médias et communication de l’Université d’Alger, Benamar a très tôt compris que son destin se trouvait au-delà des frontières nationales. En 2011, il fait le pari de l’aventure américaine, animé par une soif d’excellence et de découvertes. Son intégration dans le monde audiovisuel américain fut fulgurante. Gravissant les échelons avec détermination, il a non seulement réussi à s’imposer, mais a également fondé sa propre entreprise de production. Sa réputation grandissante l’a rapidement conduit à devenir directeur d’antenne à Washington.
La cérémonie d’investiture du 47ème président des États-Unis représentait le couronnement de sa carrière. Avec une précision chirurgicale, Benamar a orchestré chaque détail technique, de l’installation des équipements de tournage jusqu’au montage final. Sa maîtrise a permis de gérer la présence de nombreuses personnalités : anciens présidents, ambassadeurs internationaux, famille présidentielle et invités triés sur le volet.
Un trait d’union entre deux nations
Après avoir piloté l’une des cérémonies présidentielles les plus suivies au monde, il continue de tracer sa voie, construisant des ponts culturels et médiatiques entre l’Algérie et les États-Unis. Benamar est resté profondément attaché à ses racines. En 2022, il a fondé l’Association algéro-américaine à Washington, une structure dédiée à la promotion des échanges culturels et au soutien de la diaspora algérienne. Son souhait, selon l’un de ses proches amis, c’est d’introduire Hollywood en Algérie. Un souhait qui viendrait contribuer à l’effort de l’Algérie de relancer le cinéma algérien. «L’industrie cinématographique en Algérie se développera et puisera son rayonnement des fondements du pays de la résistance», avait déclaré le Président Abdelmadjid Tebboune dans de son allocution à l’ouverture des Assises nationales sur le cinéma au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger). «L’Algérie s’est lancée dans une dynamique de développement pionnière, et il est temps que la culture en soit le couronnement», avait-il souligné.
Chaque année, le 5 juillet, l’association célèbre l’indépendance algérienne sur le sol américain. L’édition 2024, organisée à Alexandria en Virginie, en fut un parfait exemple. Sous sa présidence, l’événement a réuni diplomates, personnalités publiques et communauté algérienne, créant un pont culturel entre l’Algérie et les États-Unis.
Son parcours illustre la dynamique de la diaspora algérienne. Benamar s’inscrit dans une lignée de talents algériens qui brillent à l’international à l’instar de Fouad Bousetouane en intelligence artificielle, Belgacem Haba et ses 1600 brevets, ou encore Baaziz Achour de Qualcomm, et Noureddine Melikechi à la NASA.
L’ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, Sabri Boukadoum, a souligné l’importance de tels parcours : ils sont des ambassadeurs informels, porteurs de l’image et des valeurs de l’Algérie à travers le monde.
Pour Mohamed Salah Benamar, chaque réalisation est une opportunité de mettre en valeur son pays. Que ce soit à travers ses productions audiovisuelles ou son engagement associatif, il incarne cette nouvelle génération de talents algériens : connectés globalement mais profondément enracinés.
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