L’Algérie engage une bataille décisive contre le cancer, avec un programme national ambitieux qui vise à inverser la tendance alarmante de progression des maladies cancéreuses. Le Président Abdelmadjid Tebboune a fait de cette lutte une « priorité nationale absolue », mobilisant des moyens financiers et humains sans précédent.
Les chiffres sont éloquents : le nombre de nouveaux cas est passé de 9 000 à 51 000 par an, avec une progression particulièrement inquiétante chez les jeunes femmes. Le cancer du sein représente désormais le principal défi oncologique du pays.
Le programme 2024-2028, présenté par le professeur Adda Bounedjar, repose sur cinq axes stratégiques : prévention, dépistage précoce, diagnostic rapide, prise en charge thérapeutique et recherche scientifique. L’Organisation mondiale de la santé estime que cette approche pourrait réduire les cas de 50% et les décès de 20 à 30%.
Concrètement, l’État a débloqué 100 milliards de dinars, dont 70 milliards initiaux et 30 milliards supplémentaires pour le Fonds national de lutte contre le cancer. Les patients non assurés bénéficieront de la carte Chifa, leur donnant ainsi accès à 1 700 médicaments anticancéreux.
Les 20 centres anti-cancer (CAC) proposent désormais des traitements de pointe comme l’immunothérapie et la thérapie ciblée. Le président a personnellement donné instruction de lever toutes les restrictions sur l’acquisition de médicaments et d’équipements médicaux.
Un programme de formation de médecins radiologues vise à renforcer le dépistage précoce, notamment pour les cancers pédiatriques comme les leucémies et les tumeurs cérébrales.
La professeure Asma Karboua, cheffe de service oncologie, résume l’enjeu : « L’augmentation est exponentielle ». L’objectif est clair : réduire significativement l’incidence et la mortalité liées aux cancers grâce à une approche globale, préventive et technologiquement avancée.
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