L’UA et l’Algérie unis dans leur rejet du plan de déportation des Palestiniens de Gaza

La 38e session ordinaire de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba a été marquée par une forte condamnation du projet de déportation des Palestiniens, une position qui fait écho à l’engagement historique de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a vivement dénoncé samedi l’appel « à la déportation systématique des Palestiniens hors de leurs terres », qualifiant cette proposition de « comble » face au silence des puissances mondiales. Cette déclaration fait suite à la proposition controversée de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de Gaza et d’un déplacement forcé de sa population.

L’Algérie, qui a toujours été à l’avant-garde du soutien à la Palestine, maintient une position ferme et constante sur cette question. Le pays a régulièrement condamné les violations des droits des Palestiniens et s’est opposé à toute tentative de déplacement forcé de population, considérant ces actions comme une violation du droit international.

Cette convergence de vues entre l’UA et l’Algérie sur la question palestinienne s’inscrit dans une longue tradition de solidarité africaine avec la Palestine. L’Algérie, qui préside le Comité arabe chargé du soutien à la Palestine, a multiplié les initiatives diplomatiques pour défendre les droits du peuple palestinien et dénoncer les politiques d’occupation.

Le sommet, qui se déroule les 15 et 16 février dans la capitale éthiopienne, marque également un tournant important pour l’organisation avec l’élection d’un nouveau président de la Commission. Après deux mandats, Moussa Faki Mahamat cède sa place, avec trois candidats en lice : l’opposant kényan Raila Odinga, le diplomate djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, et l’ancien ministre malgache Richard Randriamandrato.

Conformément au principe de rotation inter-régionale, le nouveau président devrait être issu d’un pays d’Afrique de l’Est. Six États membres – le Gabon, le Niger, le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso – ne participeront pas au vote en raison de leur suspension par l’organisation.

La position de l’Algérie sur la question palestinienne s’appuie sur son propre combat historique pour l’indépendance et l’autodétermination. Le pays continue de plaider pour une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, basée sur le droit international et les résolutions pertinentes des Nations Unies.

Le chef de l’État angolais, Joao Lourenço, assume la présidence tournante de l’UA pour un mandat d’un an, une première pour l’Angola. Cette transition intervient à un moment crucial où l’organisation doit faire face à des défis majeurs, notamment la défense des droits des peuples opprimés, une cause pour laquelle l’Algérie reste particulièrement mobilisée.

La convergence des positions entre l’UA et l’Algérie sur la question palestinienne renforce la légitimité de leur opposition commune à toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens, rappelant l’importance de la solidarité internationale dans la défense des droits des peuples à l’autodétermination. A.B

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