La condamnation de la cheffe du Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite français, Marine Le Pen, lundi à cinq ans d’inéligibilité, a été saluée par plusieurs formations et hommes politiques français, ainsi que des acteurs du mouvement associatif, appelant au respect des décisions de la justice.
Pour la secrétaire des écologistes, Marine Tondelier, la décision de la justice n’est nullement surprenante ou choquante, dès lors que Marine Le Pen est une justiciable comme toute autre personne française.
« Marine Le Pen doit payer sa peine, car elle est une justiciable comme les autres », a-t-elle souligné dans un message publié sur les réseaux sociaux, appelant la cheffe du RN à respecter la décision de la justice.
« Quand on donne des leçons d’exemplarité à tout le monde, on doit commencer par se l’appliquer à soi même », a ajouté Mme Tondelier.
De son côté, le parti La France insoumise (LFI) a déclaré avoir pris acte de cette décision, affirmant qu’il battra le RN dans les urnes quel que soit son candidat.
« La France insoumise battra demain le RN dans les urnes quel que soit son candidat », a écrit le coordinateur du LFI, Manuel Bompard, dans un message posté sur les réseaux sociaux.
Commentant la condamnation de Marine Le Pen, le socialiste Jérome Guedji a indiqué pour sa part, que la décision de la justice fait partie de l’exercice politique. « Cela fait partie du contrat démocratique quand on est un élu, d’être exemplaire ».
Lui emboitant le pas, François Ruffin, homme politique de gauche a indiqué que Marine Le Pen doit accepter son sort. « Les français ont marre des élus qui détournent l’argent », a-t-il fait savoir.
Plusieurs autres hommes politiques du parti Renaissance, d’Emmanuel Marcon, ont déclaré qu’ils respectent la décision de la justice.
L’Association Anticor s’est également félicitée de la décision de la justice française, soulignant que cette décision illustre « la juste application du principe d’égalité ».
Marine Le Pen a été condamnée par la justice française à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate, et à une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme sous bracelet électronique.
Le tribunal a mis en avant le « rôle central » de Marine Le Pen dans le système mis en place pour détourner l’argent du Parlement européen, et invoqué « le trouble à l’ordre public et au fonctionnement démocratique ».
« Il s’agit de veiller à ce que les élus comme tous les justiciables ne bénéficient pas d’un régime de faveur », a déclaré la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis.
Avec ce jugement, Marine Le Pen, 56 ans, ne pourra pas participer au prochain scrutin présidentiel prévu en 2027.
Huit autres eurodéputés du parti, dont le vice-président de la formation Louis Aliot, ont également été reconnus coupables de détournement de fonds publics dans cette affaire, pour avoir fait « prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti » d’extrême droite. APS
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