Une délégation kényane du secteur de l’énergie effectue une visite en Algérie depuis une semaines. Plusieurs rencontres avec les dirigeants de la Sonatrach et déplacements sur les sites et structures de la plus grande entreprise africaine ont été au programme.
L’Algérie s’impose comme un partenaire incontournable pour les pays du continent qui souhaitent développer leurs ressources hydrocarbures et asseoir leur souveraineté sur leurs richesses. Disposant d’une expérience forte accumulée depuis sa création en 1963 et consolidée dans le sillage de la nationalisation des hydrocarbures en 1971, la Sonatrach dispose d’une expertise de six décennies dans le transport d’hydrocarbures, de la liquéfaction du gaz naturel dont elle la pionnière, la gestion et le développement en amont des gisements, l’exploration et la production des hydrocarbures, ainsi que dans le développement de la pétrochimie. Acteur majeur des marchés pétroliers et gaziers et première entreprise africaine, la Sonatrach se propose aujourd’hui de partager son savoir-faire et son expertise dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant avec les partenaires africains. Une expertise qui intéresse de plus en plus de pays du continent qui se penchent sur des perspectives de partenariat mais aussi sur l’approche de la Sonatrach en matière de formation, elle qui a largement contribué à la formation de nombreux cadres africains du secteur à travers l’Institut algérien du pétrole. C’est justement dans ce contexte qu’une délégation kényane du secteur de l’énergie effectue depuis, mardi dernier, une visite en Algérie, ponctuée de plusieurs rencontres et déplacements au siège de la direction générale du groupe Sonatrach et ses structures. Selon un communiqué de la Sonatrach, la visite de la délégation, accompagnée de cadres du ministère de l’Energie et des mines et de l’ambassadeur du Kenya en Algérie, Peter Katana Angore, s’inscrit dans le cadre de la consolidation des relations bilatérales entre l’Algérie et le Kenya et du renforcement des domaines de coopération bilatérale. Dans le cadre de cette visite, la délégation kényane s’est rendue le 9 mai au siège de la direction générale de Sonatrach, où elle a écouté un exposé sur les filiales du groupe et eu des entretiens avec les représentants de la direction Marketing du groupe Sonatrach. Après avoir rencontré le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, la délégation s’est rendue dans la wilaya de Boumerdes pour visiter l’Institut algérien du pétrole (IAP) et la Direction centrale de la recherche et du développement du groupe. La délégation s’est rendue le lendemain, à Hassi Messaoud où elle a écouté un exposé sur un gisement pétrolier et visité certaines structures dans la région pour s’enquérir des mesures et pratiques liées à la politique de sécurisation des structures. Le programme de visite a inclus également la région de Hassi R’mel, où la délégation a visité un champ gazier et certaines structures dans la région, indique le communiqué, précisant que la mission a écouté un exposé sur l’activité de transport par canalisations et visité le centre national de distribution du gaz, avant de se rendre dans la wilaya d’Oran. Lors de sa visite, effectuée dimanche, dans la wilaya d’Oran, la délégation kenyane a reçu des explications sur l’activité de liquéfaction et de séparation de gaz avant de se rendre au pôle industriel d’Arzew et à ses structures de production de gaz naturel liquéfié et d’urée ainsi que d’autres produits. La délégation s’est déplacée, l’après-midi, à la Sonatrach Management Academy. Cette visite s’achève lundi à Alger, où la délégation se rendra au siège de la société NAFTAL, filiale du groupe Sonatrach, a indiqué la même source, qui a rappelé que l’Algérie et le Kenya comptaient parmi les membres fondateurs de la Commission africaine de l’énergie relevant de l’Union Africaine. Cette visite affirme « la volonté des responsables kenyans du secteur de l’énergie de s’imprégner de l’expérience algérienne en la matière ». a conclu le communiqué.
Il est utile de noter que la Sonatrach a multiplié au cours des derniers mois les contacts et les accords pour explorer les opportunités de partenariats, mais aussi les possibilités de formation avec plusieurs entreprises africaines du secteur. L’IAP), relevant du groupe Sonatrach, a, à titre d’exemple signé au mois de novembre dernier, en marge de la 5ème réunion des PDG des Sociétés nationales des hydrocarbures (SNH) des pays membres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains, des conventions de partenariat dans le domaine de la formation avec quatre sociétés nationales africaines d’hydrocarbures. Elles portent sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la formation entre l’IAP et la Société nationale des pétroles du Congo « SNPC », Sonahydroc de la République Démocratique du Congo (RDC), la Société nationale des hydrocarbures du Bénin, Ghana national petroleum corporation « GNPC ».
Au cours des derniers mois, la Sonatrach a signé des accords, avec entre autres l’entreprise nationale d’hydrocarbures du Mozambique (ENH), deux sociétés pétrolières sénégalaises, ou encore la Société nationale ougandaise du pétrole.
Samir Benisid
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