Le Soudan a été frappé ces dernières semaines par une épidémie de choléra qui a fait au moins 22 morts et rendu malades des centaines d’autres, selon les autorités sanitaires.
Plus de 300 cas confirmés de choléra avaient été enregistrés dans le pays selon le ministre de la Santé par intérim de l’État de Kassala Ali Adam. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a quant à elle indiqué que 78 décès liés au choléra avaient été recensés au Soudan au 28 juillet, et que la maladie avait touché plus de 2 400 personnes depuis le début de l’année.
Le choléra est une infection très contagieuse qui provoque des diarrhées sévères pouvant entraîner la mort en quelques heures si elle n’est pas traitée. Cette épidémie s’ajoute aux nombreuses difficultés que traverse actuellement le Soudan, secoué par un conflit de 16 mois et de récentes inondations dévastatrices.
Le pays a en effet plongé dans le chaos en avril 2021, lorsque les tensions entre l’armée et un puissant groupe paramilitaire ont éclaté en guerre ouverte à travers le pays. Ce conflit a détruit les infrastructures civiles et un système de santé déjà fragilisé, privant de nombreux hôpitaux et établissements médicaux des éléments de base.
Cette situation précaire a favorisé la propagation du choléra, maladie qui se transmet généralement par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Une précédente épidémie majeure avait déjà fait au moins 700 morts et rendu malades environ 22 000 personnes en moins de deux mois en 2017.
Face à cette nouvelle flambée épidémique, les autorités soudanaises sont mobilisées pour tenter de la maîtriser. Cependant, le manque d’infrastructures et de ressources sanitaires, aggravé par le conflit en cours, rend la lutte particulièrement difficile.
Cette épidémie de choléra illustre les multiples défis sanitaires et humanitaires auxquels est confronté le Soudan, dont la population souffre déjà des conséquences dévastatrices du conflit et des catastrophes naturelles. La communauté internationale est appelée à soutenir d’urgence les efforts du pays pour endiguer cette crise sanitaire. R.I
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