La championne olympique algérienne Imane Khelif fait face à une nouvelle offensive de la fédération internationale de boxe (IBA), mais refuse catégoriquement de se laisser intimider. Dans un vibrant communiqué publié sur Instagram, la boxeuse algérienne a fermement rejeté ce qu’elle qualifie d' »accusations sans fondement qui sont fausses et insultantes » de la part de l’IBA, une organisation déjà exclue du mouvement olympique. Cette nouvelle confrontation s’inscrit dans une bataille plus large menée par l’IBA, qui conteste la participation aux JO-2024 de Paris non seulement de Khelif, mais également de la Taïwanaise Lin Yu-ting. Face à cette situation, la championne algérienne adopte une posture combative et déterminée, annonçant que son équipe « est en train de soigneusement passer la situation en revue et prendra toutes les mesures légales nécessaires pour s’assurer que mes droits et les principes de la concurrence loyale soient respectés ». Sa déclaration la plus percutante résonne comme un manifeste de résistance : « Je reste là et n’irai nulle part. Je me battrai sur le ring, je me battrai devant les tribunaux, et je me battrai devant l’opinion publique jusqu’à ce que la vérité soit indéniable ». De son côté, l’IBA, sous la direction du Russe Umar Kremlev, intensifie son offensive judiciaire, annonçant « déposer plainte auprès du procureur général de la Suisse », Stefan Blätter, tout en préparant « des plaintes similaires » auprès des procureurs généraux de France et des États-Unis. L’organisation tente de légitimer son action en s’appuyant sur un récent décret du président américain Donald Trump concernant les athlètes transgenres, bien que ni Khelif ni Lin Yu-ting ne soient concernées par cette législation. L’IBA, qui a perdu depuis 2019 le droit d’organiser son propre tournoi olympique en raison de problèmes de gouvernance, affirme que « selon la loi suisse, toute action ou inaction qui présente un risque pour la sécurité des participants à une compétition mérite une enquête et peut servir de base à des poursuites pénales ». L’organisation maintient avoir exclu les deux athlètes des Mondiaux-2023 sur la base de tests chromosomiques, une position que le CIO a choisi d’ignorer en s’appuyant plutôt sur les passeports des athlètes pour le tournoi olympique. Dans son communiqué, Khelif rappelle avec force son parcours jalonné « d’adversité », déclarant avec fierté : « je me suis battue contre chaque revers, chaque fausse accusation, chaque tentative de m’effacer. Et j’ai gagné ». La championne algérienne réaffirme sa détermination à poursuivre sa carrière « avec honneur et intégrité », démontrant une fois de plus la résilience qui caractérise son parcours sportif exceptionnel. R.S
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