Dans son édition du 16 janvier 2025, l’hebdomadaire « Le Point » a publié un dossier manifestement hostile envers l’Algérie, culminant avec un éditorial particulièrement problématique signé Franz-Olivier Giesbert. Cette publication, loin des standards journalistiques attendus d’un média de référence, mérite une mise au point rigoureuse tant sur le fond que sur la forme.
L’éditorial de M. Giesbert accumule les allégations sans fondement, dont certaines relèvent clairement de la diffamation. Particulièrement préoccupante est l’affirmation concernant « 842 millions d’aide publique au développement sur cinq ans, entre 2017 et 2022 » allouée à l’Algérie. Cette assertion, présentée sans source vérifiable au-delà d’une vague référence à « de bonnes sources », illustre parfaitement la légèreté avec laquelle des chiffres sont avancés sans justification rigoureuse.
Plus grave encore, l’éditorialiste s’aventure sur un terrain juridiquement périlleux en affirmant que « l’Algérie n’a même pas la gratitude du ventre. La France a pourtant tout fait pour lui complaire, allant jusqu’à fermer les yeux sur l’assassinat en 2004, en plein Paris, (…) du fils aîné de Ferhat Mehenni (…) » écrit l’auteur du supposé brûlot faisant office d’édito intitulé « Non, la France et l’Europe ne sont pas des paillassons ! ». La France et ses médias semblent tomber de Charybde en Scylla et afficher publiquement leur haine séculaire de l’Algérien. La France fait tomber l’Europe au ras des pâquerettes !
En suggérant une supposée complaisance de la France dans cette affaire criminelle, M. Giesbert place paradoxalement son propre pays dans une position délicate. En effet, si ses allégations étaient fondées, elles impliqueraient une complicité des autorités françaises dans la non-élucidation d’un homicide – une accusation d’une extrême gravité qui met en cause l’État de droit français lui-même. Cette accusation gratuite et infondée met cependant la France, ce pays de la justice, des droits de l’Homme et de la légalité, au banc des accusés pour « complicité » de meurtre et non dénonciation d’un acte criminel !
Le traitement éditorial global, s’étalant sur quinze pages, révèle un parti pris évident qui va à l’encontre des principes fondamentaux du journalisme. La présence de voix uniquement critiques, des « renégats » dans ce contexte, démontre l’absence de volonté d’offrir un traitement équilibré de la question.
Cette publication intervient dans un contexte diplomatique sensible et semble délibérément ignorer les efforts de coopération et de dialogue entre les deux nations. En adoptant un ton aussi agressif et en relayant des accusations non étayées, cet éditorial risque de porter préjudice aux relations bilatérales franco-algériennes.
Le journalisme de qualité exige rigueur, vérification des sources et équilibre dans le traitement de l’information. L’éditorial de M. Giesbert, en s’écartant de ces principes fondamentaux, porte atteinte non seulement à la réputation de l’Algérie, mais aussi à celle du journalisme français.
Face à ces accusations graves et infondées, une réponse juridique pourrait être envisagée. La diffamation, particulièrement lorsqu’elle vise un État souverain et suggère sa complicité dans des actes criminels, ne peut rester sans réponse. Il est regrettable qu’un média de l’envergure du Point s’abaisse à publier un contenu aussi partial et potentiellement diffamatoire, s’éloignant ainsi des standards journalistiques qu’il prétend défendre.
Cette publication révèle malheureusement une tendance préoccupante dans certains médias français à privilégier la polémique au détriment d’une analyse objective et équilibrée des relations franco-algériennes. Il est temps que le débat s’élève au-dessus des préjugés et des accusations gratuites pour se concentrer sur les véritables enjeux de la coopération entre nos deux pays. A.B
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