Le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE), Abi Bachraya Al-Bashir sur France 24 : « L’ancien processus de règlement de la question sahraouie est dépassé »

« Le processus de règlement de la question sahraouie sous son ancienne formule est techniquement « dépassé », en raison du désengagement du Maroc de ses obligations », selon le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE), Abi Bachraya Al-Bashir qui intervenait sur la chaîne française, France 24. Le responsable sahraoui a expliqué lors de son passage à l’émission « Face à Face » que « le processus de règlement, sous son ancienne formule avant le 13 novembre dernier, est politiquement obsolète, en raison du rejet par le Maroc du principe d’autodétermination et du référendum, et techniquement, en raison de son invasion militaire d’une nouvelle région dans la zone tampon d’El-Guerguerat ». Pour Abi Bachraya Al-Bashir, la situation qui prévaut actuellement « n’a rien à voir avec l’annonce du président sortant américain Donald Trump, mais s’explique plutôt par le désengagement du Royaume du Maroc de ses obligations et l’absence depuis des années au niveau des Nations Unies, en particulier au Secrétariat général et au Conseil de sécurité, d’une réelle volonté politique et de la fermeté nécessaire pour booster le processus de règlement et appliquer les résolutions ». Abi Bachraya Al-Bashir ajoutera que « Le Maroc a choisi de faire retarder le processus, procéduralement et politiquement, et nous a ramenés, à présent, au point de départ et à l’avant processus de règlement ONU-Afrique », a-t-il déploré. Enfin, le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE) a indiqué que « Le cadre juridique qui est immuable détermine le statut juridique du territoire et reconnaît la légitimité de la lutte du peuple sahraoui », a-t-il rappelé. Il affirmé que « les solutions seront issues de l’évolution de la situation sur le terrain » qui, conclut-il, a pour « objectif de faire revenir le Maroc à la raison en vue de reconnaître notre droit à la liberté et à l’indépendance, comme il l’a déjà fait en 1988, après une longue période de réticence », a-t-il déclaré.

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