Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a lancé une nouvelle initiative politique. Il a rencontré hier les chefs d’une trentaine de partis politiques représentés au sein des assemblées élus. L’occasion d’échanger sur les questions de l’actualité nationale et internationale, mais aussi d’écouter leurs préoccupations, à quelques mois de la tenue de l’élection présidentielle.
Il faut dire que depuis son investiture, le président de la République a toujours favorisé et promu le dialogue avec les acteurs de la classe politique et lancé plusieurs initiatives dans ce sens. Le président Tebboune a dans ce sens lancé deux initiatives de dialogue politique au cours desquelles il a rencontré plusieurs chefs de partis et personnalités politiques pour se pencher sur les priorités politiques, socio-économiques et de politique internationale, de même qu’il a reçu, au cours des derniers mois plusieurs acteurs politiques à leur demande, en vue d’échanges et de discussions sur les questions d’actualité, notamment dans un contexte marqué par des tensions régionales et internationales qui peuvent avoir des répercussions sur l’Algérie, mais aussi sur la nécessité de consolider le front intérieur.
Le front intérieur a d’ailleurs été au cœur de la rencontre que le président de la République a tenu hier au Centre international des conférences Abdelatif Rahal à Alger et au cours de laquelle il a écouté les préoccupations et propositions des 27 chefs de partis politiques représentés au sein de l’Assemblée populaire nationale et les assemblées locales élues. Ces derniers ont chacun exprimé leurs points de vue et leurs propositions sur un nombre de questions d’actualité nationales et internationales. Le président de la République qui était accompagné lors de cette rencontre par le Premier ministre Nadir Larbaoui et le directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem, a égalent répondu aux préoccupations des chefs de partis dans le cadre d’un dialogue franc et constructif.
La rencontre qui se tient conformément aux engagements du président de la République d’instaurer la tradition du dialogue et de la concertation avec la classe politique pour consacrer les principes de démocratie participative, intervient à moins de quatre mois de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, et pour laquelle plusieurs partis ont annoncé des candidatures. La classe politique qui est déjà en précampagne souligne d’ailleurs en prévision de cette importante échéance électorale, l’enjeu de cette présidentielle dans le contexte régional et international actuel qualifié d’exceptionnel, ainsi que de la nécessité de renforcer le front intérieur au moment où l’Algérie fait face à des menaces et est ciblée en raison de ses positions de principe notamment son soutien inébranlable à la cause palestinienne. Dans ce sens, le professeur Mohamed Achir, docteur en sciences géoéconomiques à l’Université de Tizi-Ouzou, a estimé hier lors d’une intervention à la Radio algérienne que le rencontre du président de la République avec la classe politique vise essentiellement à renforcer le front interne. Il a indiqué que « cette rencontre est une première qu’il faudra institutionnaliser », précisant qu’« il y a ce besoin d’organiser des espaces de dialogue et de concertation ».
L’intervenant a jugé que « cette rencontre constitue une avancée considérable dans la pratique démocratique du pays et sa bonne gouvernance et participe à produire de l’efficacité dans la gestion des affaires publiques».
Chokri Hafed
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